Les objets retrouvés en mai dernier par des jeunes dans le canal Bruxelles-Charleroi sur le territoire d'Ittre ne sont vraisemblablement pas liés à l'affaire des tueurs du Brabant, a indiqué mardi le procureur général de Liège Christian De Valkeneer à l'agence Belga. Ces conclusions sont celles du rapport intermédiaire de l'INCC, qui doit rendre sa version définitive en fin de semaine.
Parmi les armes et munitions découvertes en mai dernier, seule une carabine doit encore faire l'objet d'une analyse complémentaire. Mais à ce stade, le rapport provisoire "exclut tout à fait" un quelconque lien entre ces découvertes et l'affaire des tueurs du Brabant, a indiqué M. De Valkeneer.
L'enquête sur les tueries du Brabant, l'une des plus grandes affaires criminelles toujours non élucidée en Belgique, a connu des rebondissements ces derniers mois. Un ancien gendarme d'Alost, Chris B., aurait ainsi révélé à son frère, sur son lit de mort en 2015, son implication dans les tueries.
Une "manipulation" de l'enquête ?
En outre, l'enquête a permis de découvrir que des pièces en lien avec les tueries du Brabant avaient été jetées dans le canal de Bruxelles-Charleroi, à Ronquières, au plus tôt le 27 octobre 1986, soit "huit à dix jours" maximum avant leur découverte le 6 novembre 1986.
Depuis 30 ans, on croyait qu'elles avaient été jetées dans la nuit du 10 au 11 novembre 1985 suivant le massacre d'Alost. Une découverte qui a conduit Christian De Valkeneer à évoquer une possible "manipulation" de l'enquête.
"Les tueries du Brabant" désignent une longue série de crimes, et plus spécialement de braquages sanglants, qui ont endeuillé la Belgique entre 1982 et 1985 et qui ont coûté la vie à 28 personnes. Plusieurs hypothèses ont été formulées (grand banditisme, tentative de déstabilisation de l'Etat,...) pour expliquer la série de crimes, mais l'affaire reste, plus de 30 ans après les derniers faits, non élucidée.
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