Le conseil communal de la commune à facilités de Linkebeek n'a pas désigné de nouveau candidat bourgmestre, rejetant de facto la demande de la ministre des Affaires intérieures flamandes, Liesbeth Homans (N-VA), de lui soumettre le nom d'un nouveau candidat après le refus de celle-ci de nommer Damien Thiéry au maïorat. En tant que premier échevin, celui-ci reste par conséquent bourgmestre faisant fonction.
Depuis les élections communales d'octobre 2012, Damien Thiéry a été proposé par la commune comme candidat bourgmestre à deux reprises, sans succès auprès de la ministre flamande. Le mandataire libéral s'est tourné en vain vers le Conseil d'Etat pour tenter d'obtenir gain de cause. Mme Homans a demandé au conseil communal de lui proposer un autre candidat. Devant l'absence de suite à sa demande, elle a envoyé lundi soir le gouverneur du Brabant flamand, Lode De Witte, au conseil communal en tant que commissaire du gouvernement flamand.
Soutenu par 13 des 15 élus: pas de putsch
Celui-ci ne pouvait faire autre chose que constater l'absence de majorité pour soutenir un nouveau candidat. "Nous vivons dans un pays démocratique. Personne n'a envie de me remplacer parce que c'est contraire à la volonté de la population", a commenté Damien Thiéry, se disant fort du soutien d'une majorité de 13 élus sur 15. "La loi prévoit qu'en l'absence d'acte de présentation, c'est le premier échevin qui est bourgmestre faisant fonction", a-t-il ajouté, soulignant que Linkebeek était privée de bourgmestre en titre depuis 2006.
Quelques extrémistes flamingants se sont fait entendre
La réunion du conseil communal a été suivie par une dizaine de militants de l'organisation radicale flamande TaalAktieKomitee (TAK) qui ont scandé des slogans hostiles aux facilités linguistiques.
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