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"Parce que ces humains ont existé": chaque lundi, des citoyens crient les noms des migrants décédés en tentant de gagner l'Europe (vidéo)

"Parce que ces humains ont existé": chaque lundi, des citoyens crient les noms des migrants décédés en tentant de gagner l'Europe
© Belga
 
 

Une poignée de citoyens se rassemblent tous les lundis matin devant le Berlaymont depuis une semaine pour crier la longue liste des migrants décédés alors qu'ils tentaient de gagner l'Europe.

Le 20 juin, une action similaire s'était déroulée dans quatre endroits de Bruxelles, à l'initiative d'Agir pour la Paix. La comédienne et chroniqueuse Christelle Delbrouck a décidé de poursuivre l'effort devant le blocage persistant du dossier de l'accueil des migrants en Europe. Accompagnée des comédiens Thomas Linckx et Stéphanie Coerten, installée en face du siège de la Commission européenne, elle a énuméré lundi quelques un des noms -quand ils sont connus- des migrants décédés, la date de leur décès et les circonstances de celui-ci. "Depuis 1993, plus de 40.000 personnes sont décédées à cause de la politique criminelle de l'Europe Forteresse", dénonce-t-elle.


"Comme si ces gens n'existaient pas"

Le nombre de victimes demeure difficile à établir puisqu'il n'existe pas de recensement officiel. La seule liste disponible a été élaborée par l'organisation "United for Intercultural Action". "Nos pays ne daignent pas faire un recensement officiel de leurs propres crimes, comme si ces gens n'existaient pas, n'avaient jamais existé et ne méritaient aucun respect", poursuit la comédienne.

Par cette action, les participants réclament l'ouverture de voies de migration légales et sûres, le respect inconditionnel des droits de l'homme au bénéfice des migrants, la reprise des sauvetages en mer, l'arrêt des dépenses au bénéfice des Etats "tampons" (Libye, Turquie) et leur réorientation vers une politique d'accueil digne et d'aide aux pays fuis. "Nous avons commencé le lundi 12 août. Et nous recommencerons les lundis suivants, encore et encore... Parce que ces humains ont existé. Et que ces morts font partie de l'Histoire. Et que, lorsqu'il faudra rendre des comptes, ils ou elles en feront partie", a ajouté Mme Delbrouck.


 

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