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Maria a perdu ses parents dans l'attentat à Nice: "Personne ne m'aide ici" (vidéo)

Maria a perdu ses parents dans l'attentat à Nice: "Personne ne m'aide ici" (vidéo)
 
Nice
 

Parmi les 84 morts de l'attentat à Nice, figurent un Belge d'origine géorgienne et sa compagne d'origine kazakhe. Tous deux habitaient Anvers. Nos envoyés spéciaux, Sébastien Rosenfeld et Emmanuel Tallarico, ont rencontré leur fille. Elle a pu trouver un peu de réconfort au sein de la communauté orthodoxe, mais se sent délaissée par les autorités belges.

Maria, 22 ans, a perdu sa maman Natalia et son beau-père dans l'attentat à Nice. Ils étaient avec un 3ème Belge, Igor, d'origine russe. Alors qu'elle se trouve à Anvers, où habite la famille, elle apprend le terrible drame sur la Promenade des Anglais, où un chauffeur de camion a foncé dans la foule au volant de son poids-lourd. Paniquée, elle tente de joindre ses proches. "J'ai appelé ma maman, elle n'a pas répondu, raconte la jeune fille. J'ai appelé mon beau-père, il n'a pas répondu. Mais à un moment, ça a décroché, alors j'ai parlé à toute vitesse et j'ai posé beaucoup de questions pour savoir s'ils allaient bien. Mais à ce moment-là, quelqu'un m'a répondu en russe en me disant 'Ils sont morts'".

Cette voix était celle d'un prêtre de la cathédrale russe de Nice, un ami de la famille. Ce matin, une messe a été dite en hommage aux disparus.

disparus

"Personne ne m'aide"

Maria dénonce le manque de soutien des autorités belges. Seule la communauté orthodoxe est venue la soutenir en lui trouvant un logement à Nice. "Je ne connais personne et personne ne m'aide ici", dit Maria.

"Comment un camion a pu rouler sur 2 km sans être arrêté, pendant la Fête nationale où il y a un niveau de sécurité maximum?"

La jeune fille se montre critique envers les autorités françaises également. "C'était la Fête nationale, Charlie Hebdo, Paris, Bruxelles,… Comment un camion a pu rouler sur deux kilomètres sans être arrêté, pendant la Fête nationale où il y a un niveau de sécurité maximum? Je ne peux pas y croire", s'insurge-t-elle.

La jeune fille ignore combien de temps elle devra rester sur place. Selon son compagnon, le consulat belge sur place n'a même pas contacté Maria par téléphone pour lui offrir de l'aide. Elle a simplement reçu un SMS du consulat lui donnant une adresse où se rendre.


 

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