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Kosovo: Une Gay pride pour demander "liberté" et égalité

Kosovo: Une Gay pride pour demander "liberté" et égalité
Des citoyens kosovars défilent dans les rues de Pristina pour une Gay pride. Le 10 octobre 2018.Armend NIMANI
 
 

Plusieurs centaines de Kosovars ont participé mercredi à une Gay Pride qui s'est déroulée sans incident à Pristina pour exiger dans une société patriarcale plus de "liberté" et une égalité "en droits" pour la communauté LGBT.

Les manifestants ont défilé dans les principales rues de Pristina, encadrés par un important dispositif policier, arborant des drapeaux arc-en-ciel et une bannière sur laquelle était inscrit: "Au nom de la liberté".

"Nous marchons pour ceux qui n'ont pas pu se joindre à nous", a dit à l'AFP un manifestant qui n'a pas donné son nom.

Le but de la marche était, selon les organisateurs, "de sensibiliser l'opinion et renforcer la visibilité de différentes orientations sexuelles et identités de genre au sein de la société kosovare".

Le Kosovo est un pays musulman, où la majorité de la population pratique un islam libéral. C'est aussi une société restée très patriarcale.

Contrairement à l'année précédente, quand avait été organisée la première Gay Pride, aucun haut responsable kosovar n'a participé à cette marche à l'exception de la ministre pour l'Intégration européenne, Dhurata Hoxha.

En revanche, des diplomates en poste à Pristina, notamment les ambassadeurs de France, d'Allemagne et un représentant de l'UE se sont joints aux manifestants.

"Aujourd'hui nous sommes unis pour demander la liberté et montrer à la société que nous avons les mêmes droits que les autres", a lancé à la foule Lend Mustafa, 22 ans, transgenre devenu homme.

En dépit d'une constitution libérale, la communauté LGBT est marginalisée et les militants soulignent les difficultés qu'ils rencontrent pour défendre leurs droits.

"Notre principal défi est que nous vivons au sein de familles tellement conservatrices qu'elles ne réalisent pas que beaucoup de leurs enfants font partie de cette communauté (homosexuelles, ndlr)", déclare Rina Krasniqi, 20 ans, enveloppée dans un drapeau arc-en-ciel.

Selon une étude de 2015 de l'Institut démocratique national, une ONG basée aux Etats-Unis, plus de 80% des personnes appartenant à la communauté LGBT ont confié avoir subi des harcèlements psychologiques en raison de leur orientation sexuelle, et 29% ont indiqué avoir été physiquement agressées.


 

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