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Vacances de Toussaint décalées, flexibilité forcée pour les acteurs du tourisme

Vacances de Toussaint décalées, flexibilité forcée pour les acteurs du tourisme
Les réservations aériennes connaîtront ainsi leur pic non pas le samedi 22 octobre mais dès les mercredi 19 et jeudi 20, indique à l'AFP la plateforme MisterFlyALEXANDER KLEIN
 
 

A la Toussaint, les vacances commenceront et finiront en milieu de semaine: un calendrier inédit qui contraint les acteurs du tourisme à la flexibilité, d'autant que les Français semblent de plus en plus prêts à partir en décalé.

L'abandon du sacro-saint samedi pour le début des vacances est exceptionnel, la raison étant d'éviter une reprise de l'école le lundi 31 octobre, soit la veille du mardi 1er novembre férié, argue le ministère de l'Education.

Et les vacanciers semblent déjà s'être pliés à ce calendrier pour organiser leurs départs: les réservations aériennes connaîtront ainsi leur pic non pas le samedi 22 octobre mais dès les mercredi 19 et jeudi 20, indique à l'AFP la plateforme MisterFly.

Même constatation chez le géant du tourisme TUI France (Marmara, Nouvelles Frontières), qui indique que ses taux de remplissage pour les départs du mercredi, jeudi et vendredi "sont très bons, à plus de 82%".

"C'est le rôle des tour-opérateurs de s'adapter et de proposer plus de flexibilité aux voyageurs. Nous avons anticipé la demande pour les vacances de la Toussaint puisque 65% de nos vols au départ de Paris et de la province sont proposés le mercredi, jeudi, vendredi", souligne Pascal de Izaguirre, président de TUI France.

TUI propose en outre "des durées de séjours de 9, 10 ou 11 nuits, et cela remporte un réel succès auprès de nos clients", dit-il.

Ce calendrier particulier de la Toussaint a ainsi poussé plusieurs grands acteurs du tourisme à proposer de nouvelles conditions de séjours, n'imposant plus le samedi comme unique jour d'arrivée.

Dans les domaines Center Parcs, la toute nouvelle offre "Flex" permet aux vacanciers d'arriver le jour de leur choix (sauf le dimanche), pour une durée de séjour à leur convenance.

"L'ouverture des arrivées le jeudi, premier jour complet de vacances cette année est un succès, avec 30% des arrivées", indique le groupe Pierre et Vacances, qui détient Center Parcs.

Il avait lancé l'an dernier cette même offre "Flex" dans ses résidences Pierre et Vacances, et annonce pour les vacances de la Toussaint une "évolution positive directement liée" à cette flexibilité, puisque "60% des arrivées se feront hors samedi".

- "Ne pas dramatiser" -

Le séjour à la carte a aussi la cote dans les locations entre particuliers: la plateforme Abritel fait état de réservations "en hausse, mais pour des séjours plus courts que l'an passé".

La souplesse sur les dates "est un facteur positif pour soutenir et développer le tourisme, malgré les aléas du calendrier des vacances scolaires", juge Vincent Wermus, directeur général d'Abritel-Homeway.

"On ne peut plus aujourd'hui raisonner uniquement du samedi au samedi. Ce qui sauve certaines saisons touristiques c'est justement la flexibilité et la démultiplication des courts séjours. D'autant que la clientèle des courts séjours dépense plus à la journée que la clientèle à la semaine", relève Didier Arino, président du cabinet Protourisme.

Si l'annonce de ces vacances décalées avait provoqué la colère de nombreux parents, notamment divorcés, pour des questions d'organisation, ce calendrier particulier devrait au final avoir un impact limité sur l'activité des professionnels du tourisme.

"Il ne faut pas non plus dramatiser, ce sont les vacances où les Français partent le moins avec seulement un quart d'entre eux qui font un break à la Toussaint; et ils vont beaucoup dans leur famille et assez peu dans des hébergements marchands", résume Didier Arino.

Du côté des hôteliers, "il est trop tôt pour évaluer un éventuel impact", souligne Thierry Grégoire, président des saisonniers de l'Umih, principal syndicat professionnel du secteur.

Selon lui, des vacances au beau milieu de la semaine "peuvent favoriser le raccourcissement de la durée des séjours, ou inciter à ne pas partir du tout. Mais nous, les hôteliers, nous sommes après tout déjà habitués à avoir des clients tous les jours de la semaine".


 

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