(Belga) La direction des Editions de l'Avenir a refusé la proposition de l'Association des journalistes professionnels (AJP) d'améliorer les conditions de départ des journalistes. Or il manque deux tiers de la trentaine de candidats au départ prévus. Dans une semaine, la direction qui dépend du groupe Nethys communiquera sa propre liste de personnes à licencier, ont indiqué lundi à Belga plusieurs représentants du personnel. Pour eux, "cela confirme l'existence d'une liste noire".
En décembre, le personnel et la direction des Editions de l'Avenir se sont accordés sur le départ de 45 équivalents temps plein, sur une base volontaire, dont 31,74 au sein de la rédaction du média. "Les candidats ont jusqu'à jeudi pour se déclarer. Mais parmi les journalistes, on est toujours à huit. La semaine passée, l'AJP a proposé de rencontrer la direction pour revoir légèrement à la hausse les conditions de départ. Aujourd'hui, on apprend que la direction a balayé cette proposition et qu'elle enverra le 18 février au ministère des affaires économiques la liste des candidats complétée par sa propre liste de personnes à licencier", fulmine un représentant des travailleurs. "De nombreux indices laissent penser que Nethys veut couper des têtes parmi un noyau dur de journalistes qui ont écrit des articles ou ont eu une attitude qui ne lui plait pas. Le procédé est inqualifiable. Il faut des critères objectifs pour licencier", poursuit-il. "Je ne connais pas le nombre exact de journalistes prêts à partir mais le quota n'est pas atteint de très loin", appuie Philippe Leruth, représentant du syndicat CNE. "La direction refuse toutes les demandes pour revoir les conditions de départ et compte envoyer le 18 février sa propre liste de personnes à licencier. Pour nous, cela confirme l'existence d'une liste noire. La direction savait qu'il n'y aurait pas assez de candidats", s'indigne-t-il. Une assemblée générale devrait être organisée mardi. La direction n'était pas joignable ce lundi pour une réaction. (Belga)
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