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"Je n’ai pas dit bamboula, j’ai dit macaque": les propos racistes d’une responsable d'un magasin à Liège qui a classé ses employés en fonction de leur origine

"Je n’ai pas dit bamboula,  j’ai dit macaque": les propos racistes d’une responsable d'un magasin à Liège qui a classé ses employés en fonction de leur origine
 
 

Des propos racistes tenus par la responsable d’un magasin à Liège ont été filmés par l’un des employés. La vidéo est devenue virale sur les réseaux sociaux. Une plainte a été déposée à la police.

La scène s’est déroulée à la Médiacité à Liège. Il y a deux semaines, en fin de journée, la manager d’un magasin d’articles de sport a décidé d’organiser une fouille de son équipe. Elle leur demande alors de créer trois files par couleur de peau et origine, en utilisant les termes suivants : "arabe", "gwère" (terme provenant de l’argot pour désigner les "Européens") et "macaque".

Des files selon l'origine

Quelques jours plus tard, un employé est venu demander des explications et des excuses, accompagné de membres de sa famille et d’association. La scène est filmée. Dans la vidéo, on peut entendre la responsable s’expliquer: "J’ai demandé de faire une file d’arabes, une file de gwère … Ce n’était pas méchamment. Je tenais vraiment à m’excuser d’avoir utilisé ces termes-là."

L’employé l’interroge : "Et le terme macaques et bamboula, oui ou non ?" "Je n’ai pas dit bamboula, j’ai dit macaque", se justifie la dame.

Ses "excuses" sont difficiles à entendre pour les personnes présentes. L’employé, interviewé par nos confrères de Sudpresse a décidé de porter plainte, auprès de son syndicat et de la police.

Une plainte a été déposée

Un dossier a aussi été ouvert chez Unia, le centre fédéral pour l’égalité des chances. "Nous avons ouvert hier un dossier en auto-saisine et nous allons essayer de prendre contact avec les victimes, soit directement, soit par le biais de leur syndicat", précise Patrick Charlier, le co-directeur d’Unia.

En cas de condamnation par la justice, des dommages et intérêt pourraient être octroyés aux victimes. Et l’inspection du travail pourrait être saisie. La vidéo a été vue des milliers de fois et partagée des centaines de fois. 


 

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