Marc Van Damme, ami proche de Christiaan Bonkoffsky, supposé "Géant" de la bande de tueurs, était présent sur le plateau de "C’est pas tous les jours dimanche". Il évoque la personnalité de son ami, ainsi que le moment où il l’a dénoncé anonymement en 1998, persuadé qu’il s’agissait du responsable des Tueries du Brabant.
Interrogé sur la personnalité de Christiaan Bonkoffsky, Marc Van Damme évoque des idées d’extrême-droite de la part de son ami. "Fin des années 70, début des années 80, il parlait régulièrement de coup d’Etat, il disait qu’il fallait changer la politique. Je m’en rappelle bien, on en a parlé personnellement. Mais le problème, c’est qu’il était difficile d’avoir des discussions sérieuses avec lui. Il parlait beaucoup de militarisme et disait qu’il fallait changer les choses. Après les attentats, en 1986, on parle un peu du Géant… A ce moment-là, j’avais une intuition et en 1998, je voyais les affiches diffusées. A ce moment-là, c’était une confirmation de mon intuition."
Mis sous surveillance
L’homme était-il capable de s’en prendre à des enfants ? Pour Marc Van Damme, cela ne fait aucun doute. "Pour lui, un ordre était un ordre." En 1998, il le dénonce anonymement par téléphone et se rend rapidement compte qu’il est surveillé. "A un moment donné, j’ai téléphoné à la cellule sur la base de son portrait-robot pour dire que j’avais une intuition. J’ai téléphoné d’un autre endroit que mon domicile. J’ai constaté qu’après quelques jours, mon téléphone avait été mis sur écoute. Je voyais un véhicule proche de mon domicile, avec deux personnes à bord. A ce moment-là, j’ai décidé de ne plus rien dire. Si j'avais divulgué d’autres informations par téléphone, je pense que je ne serais plus là maintenant."
"Ça ferait un bon thriller"
Face à ce récit, la chroniqueuse Emmanuelle Praet réagit. "Ça ferait un bon thriller ? Est-ce la vérité pour autant, je n’en sais rien. Affirmer que c’est le Géant alors que la justice ne le fait pas, je trouve que c’est aller un peu vite en besogne." Elle questionne l’invité sur cette surveillance. Comment a-t-il été retrouvé suite à son coup de fil anonyme ?
"C’est la grande question, confie-t-il. Un enquêteur m’a montré un document A4 avec mon adresse et mon numéro de téléphone… Comment ont-ils appris cela ? Ils ont dû me tracer." L’homme tient tout de même à affirmer une chose : "Je ne suis pas un menteur". Il évoque également d’autres personnes qu’il connait et n'osent pas s’exprimer sur l’affaire, ayant encore peur aujourd’hui.
Vos commentaires