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Nabilla : condamnée à 6 mois ferme, elle ne retournera pourtant pas en prison

Nabilla : condamnée à 6 mois ferme, elle ne retournera pourtant pas en prison
 
 

Nabilla est condamnée à deux ans d'emprisonnement, dont six ferme pour avoir poignardé son compagnon. Mais elle a trouvé le moyen de ne pas retourner en détention

La starlette de la téléréalité Nabilla Benattia a été condamnée à deux ans d'emprisonnement, dont six ferme, pour avoir poignardé son compagnon à deux reprises en 2014, jeudi par le tribunal correctionnel de Nanterre. Mais la jeune femme ne retournera pas en prison : ses mois d'emprisonnement sont aménageables.

La peine est légèrement inférieure à celle demandée par l'accusation, trois ans dont huit mois ferme. La jeune femme de 24 ans ayant déjà passé plus d'un mois en détention provisoire, elle peut "faire aménager" ce reliquat pour ne pas retourner en prison, a souligné le président du tribunal, qui a assorti la peine d'une obligation de soins psychologiques.

"On est sereins"

"Ça va mieux. On est contents, on est sereins, c'est une mauvaise page qui va se tourner pour tous les deux donc on repart sur de nouvelles bases, plus forts, plus matures, plus grands, et je remercie tout le monde pour le soutien et je remercie la justice qui a fait son travail correctement", a réagi la jeune femme de 24 ans à la sortie du tribunal correctionnel de Nanterre.

Face à celle qui doit sa notoriété à la téléréalité et à sa formule "Non mais allô quoi", l'accusateur avait prévenu: "Les bruits de la renommée s'arrêtent aux portes de cette salle".

Mèches blondes, lunettes de soleil, veste grise sur pantalon noir, la jeune femme de 24 ans a comparu libre jeudi pour "violences volontaires aggravées" à l'encontre de son compagnon Thomas Vergara, 29 ans.

Tout au long de l'audience, elle s'est défendue, à la barre, d'avoir voulu le blesser.

Dans la nuit du 6 au 7 novembre 2014, une dispute sur fond de jalousie avait éclaté au sein du couple, qui logeait temporairement dans un appart-hôtel de Boulogne-Billancourt, près de Paris. Thomas Vergara avait été gravement blessé d'un coup de couteau au thorax.

"Je n'ai pas voulu blesser, je ne suis pas une meurtrière." "J'essaie de lui faire peur et il vient vers moi, on se dispute et malencontreusement le couteau rentre dans son corps", a-t-elle avancé à la barre, sans cesser de se toucher les cheveux, de mordiller son bracelet ou d'examiner ses ongles.

Entre France Gall et Kant


Devant l'impression circonspecte que la prévenue a pu laisser aux magistrats, l'un de ses avocats, Me Christian Saint-Palais, a convoqué une citation de l'écrivain Emmanuel Berl: "J'essaie d'avoir l'élégance de faire passer les angoisses pour de la désinvolture".

La défense fait de la téléréalité, son principe, ses excès, ses télespéctateurs, une sorte de co-accusé moral: "C'est nous qui, collectivement, sommes quelques millions à regarder des programmes qu'ils nous offrent et qui n'ont aucun intérêt. Et cette médiocrité, on lui reproche à elle? Insultée, sans cesse. 21 ans. C'est ça, la vie qu'ils mènent, tous les deux."

"Ils savent que derrière eux, il y a des chacals qui cherchent la saleté", avait conclu Me Saint-Palais, en réclamant exclusivement du sursis.

Son co-équipier de défense, Me Martin Desrues, avait remis en cause l'autre épisode reproché à la jeune femme, en août 2014, dans les Bouches-du-Rhône, lorsque Thomas Vergara s'était blessé au dos - selon lui, en tombant contre un muret sur lequel séchait un couteau à barbecue; du fait de sa compagne, selon l'accusation.

Le procureur avait fustigé des faits "graves", l'arme ayant selon lui "nécessairement été utilisée de manière réfléchie".

A la barre, Nabilla était restée équivoque: "On s'est battus, je l'ai poussé, je pense qu'il s'est écorché le dos, qu'il s'est rentré la fourche ou quelque chose dans le dos".

"La réalité, on ne la connaît pas, on ne la connaîtra jamais. C'est peut-être un détail pour vous, mais pour nous, ça veut dire beaucoup", avait tenté l'avocat, se prenant à citer une chanson de France Gall.

Face à Nabilla Benattia, Thomas Vergara, veste de cuir noir, gel dans les cheveux et chewing-gum dans la bouche, est "une curieuse victime", avait plaidé son avocat Me Thierry Fradet, "qui est venue vous dire qu'elle a totalement pardonné". Toujours partie civile, il n'a pas demandé dédommagement. Faute d'utilité, avait précisé son avocat. En citant, cette fois, Kant.


 

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