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Trois amis de Tervuren partent faire du VTT au Burkina Faso: "Nous sommes lâchés dans la nature, sans guide"

Trois amis de Tervuren partent faire du VTT au Burkina Faso: "Nous sommes lâchés dans la nature, sans guide"
 
 

Trois amis, Matthieu, Kurt et David se sont engagés dans un projet de l’ONG néerlandophone Broederlijk Delen, qui va les conduire au cœur du Burkina Faso, où ils vont vivre une expérience unique, parcourir 500 km à vélo juste accompagnés d’un GPS. Départ le 24 octobre pour une aventure de 11 jours, dont 6 jours de raid sous une chaleur extrême.

Ces trois amis approchent tout doucement de la cinquantaine. Kurt évolue dans la finance, Matthieu est ingénieur et David un indépendant dans le milieu du transport. "Grâce à l'aide et à la compréhension de chacun, nous avons réussi à bénéficier des 11 jours nécessaires à ce projet", poursuit-il.
 
Autour d’un barbecue dans leur commune de Moorsel près de Tervuren, Matthieu, Kurt et David discutent tranquillement. "Je ferais bien un projet humanitaire", lance l’un d’entre eux. "On a commencé sur ce sujet puis on ne s’est plus arrêté", confie David qui a contacté la rédaction de RTLinfo via la page Alertez-nous . Pour tous les trois, c’est un rêve de longue date et un premier engagement dans l’humanitaire.

500 km à vélo seulement avec un GPS

Ils se lancent dans le projet "Dwars door Burkina" de l’association Broederlijk Delen. Un évènement sportif pour les personnes qui aiment le défi et souhaitent participer à une bonne cause.

"Nous sommes lâchés dans la nature, sans guide, juste avec un GPS sur un circuit de 500km", raconte David. A vélo, au départ du sud Burkina Faso, ils traverseront le pays jusqu’au nord. Le voyage se terminera à Ouagadougou, la capitale du pays.

Afin de participer à cet événement, les trois amis doivent chacun réunir 1000 euros pour l’association. En plus des dons, ils autofinancent aussi eux-mêmes le trajet et le logement. C’est la troisième fois que cet évènement est organisé. L’an dernier les participants avaient réussi à rassembler la somme admirable de 60 000 euros.

Une association qui fait preuve de transparence

Si les trois amis ont décidé de soutenir Broederlijk Delen et ses partenaires, c’est parce que pour eux l’ONG fait preuve de beaucoup de transparence. "C’est aussi une opportunité pour nous de constater ce que l’association apporte vraiment et de voir les avancées réalisées grâce aux fonds récoltés chaque année", explique David.

L’ONG apporte une aide aux habitants du Burkina Faso grâce à plusieurs partenaires locaux. Un des partenaires l’Association Sougri-Nooma pour le Développement des Initiatives Féminines (l’ADIF). Cette association promeut la place de la femme dans la société au Burkina Faso. La femme détient un rôle principal dans le foyer, néanmoins elle ne participe pas pour autant aux décisions importantes dans la communauté. Une des actions réalisées pour renforcer la position de la femme est par exemple de lui fournir une indépendance financière et l’aider à gérer l’argent de leur foyer. Grâce à un système de crédit, elles peuvent acheter un mouton ou une chèvre, qu’elles vont élever afin de l’engraisser. Une fois que l’animal a atteint un poids satisfaisant, elles peuvent le revendre. L’aide à la création de petits commerces est aussi mise en avant.

La seconde l’Association Monde rural (l’AMR) cherche à améliorer les conditions de vie des populations rurales. Les principales actions sont destinées à promouvoir l’agriculture, en participant à divers construction de travaux  contre l’érosion, de maraichage, de jardins ou de puits.

En terme de sécurité

La situation du Burkina Faso niveau sécuritaire est stable. Le risque est cependant présent au nord du pays, près de la frontière avec le Mali. David ne le cache pas, il y a une petite inquiétude. Régulièrement, ils s’informent de la situation au niveau de la diplomatie belge et française.

Le peloton est composé d’une vingtaine de personnes, les autorités locales seront informées de son passage. Maaike Spanhove, responsable de l’évènement nous a affirmé que le parcours au nord avait été modifié. L’association a des contacts réguliers avec l’ambassade à Ouagadougou et le nouveau trajet a été conçu pour ne pas rencontrer de risques.

Pour les trois amis, l'envie de faire bouger les choses est très présente. 



 

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