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Luc ne peut pas monter dans le bus, car le véhicule est en défaut de contrôle technique: "Je me suis vraiment demandé si c’était un canular"

Luc ne peut pas monter dans le bus, car le véhicule est en défaut de contrôle technique: "Je me suis vraiment demandé si c’était un canular"
 
TEC, Ottignies, contrôle technique
 

Luc a assisté à une scène plus qu’étrange le week-end dernier. Il devait prendre un bus TEC pour rentrer chez lui à Nivelles. Il nous a contactés via le bouton orange Alertez-nous, pour nous signaler qu’il n’a pas pu le faire comme prévu… Parce que le bus en question a été stoppé par la police. Il était en défaut de contrôle technique. Le bus n’aurait pas dû rouler, conviennent les TEC. Il s’agit d’une erreur administrative et d’un concours de circonstances rarissime.

C’est une situation plutôt ennuyeuse qu’a vécu Luc le week-end dernier. Le Nivellois revenait samedi en train de Louvain-la-Neuve, et s’est arrêté à la gare d’Ottignies. Pour rentrer chez lui, il devait prendre la ligne 19 des TEC, c’est-à-dire la ligne qui fait le trajet Ottignies-Nivelles. Mais tout ne s’est pas passé comme prévu. "Quand je suis arrivé, il y avait le bus avec un combi de police et policiers autour du chauffeur. J’ai parlé avec l’inspecteur et il m’a expliqué qu’on avait arrêté le bus parce qu’il avait fait un accident. Et qu’on embarquait le bus parce qu’il était en défaut de contrôle technique. Je me suis vraiment demandé si c’était un canular."

Pas de chance pour Luc, c’est le week-end, et il a longuement dû attendre le passage du bus suivant. "On a poireauté là pendant deux heures. J’ai dû aller deux fois aux toilettes dans la gare, j’ai à chaque fois dû payer 50 cents. Et quand le bus suivant est arrivé et qu’on lui a expliqué ce qu’il s’était passé, il a rigolé et nous a demandé si c’était une blague."


"On ne voyage pas dans un cercueil ambulant"

Luc n’a vraiment pas apprécié cette mésaventure. Il était même prêt à prendre un autre bus, jusqu’à Genappe, puis à rentrer à pieds chez lui, en coupant à travers champs. Tout cela lui a passé l’envie de prendre le bus. "Depuis lors, je ne suis pas rassuré. Un véhicule comme ça, ça doit être en ordre de contrôle technique. On ne voyage pas dans un cercueil ambulant."

Aucun bus ne peut sortir de chez nous en défaut de contrôle technique

Nous avons contacté la société de transports en commun. Et la situation face à laquelle Luc a été confronté est plutôt cocasse. Stéphane Thiery, le porte-parole des TEC, prévient d’emblée: "Aucun bus ne peut sortir de chez nous en défaut de contrôle technique, c’est la règle d’or. Nous mettons la sécurité de nos usagers tout en haut de nos priorités." Il admet tout de même un petit couac administratif, en ce qui concerne l’incident rapporté par notre alerteur. Un bus en défaut de contrôle technique s’est bien retrouvé sur la route, mais il s’agit d’un concours de circonstances. "Et attention, il n’a jamais embarqué de passager, durant tout son trajet", insiste-t-il.

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Parti pour remplacer un bus en panne

Le bus en question a en fait dû partir précipitamment du dépôt, pour remplacer un autre véhicule qui était tombé en panne à Court-Saint-Etienne. "Quand un bus tombe en panne, si on ne sait pas le réparer sur place, il est pris en charge par une équipe qui va le ramener au dépôt. Dans le même temps, un préparateur de bus va mettre en route un autre véhicule, qui se trouve sur la cour du dépôt. Il va alors déposer ce bus de remplacement à l’endroit où le bus en panne s’est arrêté."

Et c’est bien ce qui est arrivé samedi dernier. "Lorsque le conducteur du bus en panne a pris les commandes du bus de remplacement, il a frôlé une voiture à l’arrêt, mais il ne s’en est pas rendu compte et a commencé à rouler." Un automobiliste, qui avait remarqué l’incident, a alerté le chauffeur, qui s’est arrêté à la gare d’Ottignies, peu avant 17h40.


Un constat d'accident à l'amiable 

Le chauffeur a alors constaté quelques griffes sur son bus, et a immédiatement appelé la police pour faire dresser un constat, comme le demande la procédure. "Le conducteur a donc entièrement agi de bonne foi, et c’était vraiment un petit accident, il n’y a que quelques petites griffes sur la voiture accidentée." Cette version des faits nous a été confirmée par la zone de police Ottignies-Louvain-la-Neuve: "Il a eu un constat à l’amiable. Un PV a été dressé dans le cadre de cet accident, mais il s’agissait d’un banal petit accrochage, avec juste un peu de tôle éraflée." Le porte-parole des TEC de son côté assure que l’automobiliste malheureux sera entièrement indemnisé.

Mais c’est là que les choses se corsent. Lorsque les policiers ont dressé le constat, ils ont remarqué que le bus n’était pas en règle, et n’avait pas l’autorisation du contrôle technique pour circuler. Stéphane Thiery admet l’erreur. "Ce bus a en fait été garé au mauvais endroit sur le parking du dépôt. Il devait être placé ailleurs, parce qu’il devait justement passer le contrôle technique." Le porte-parole se veut toutefois rassurant. Le bus n’a que trois ans, et est en parfait état de marche. Il l’admet, la situation aurait été beaucoup plus préoccupante si le bus en question avait déjà, par exemple, 18 ans d’âge.

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"C’est vrai qu’il y a eu une faute administrative"

"Nos services techniques venaient de vérifier que tout était en ordre", détaille Stéphane Thiery. "Il n’y avait plus qu’à passer le bus au contrôle technique et recevoir la vignette." Le bus a donc été pris par erreur par un préparateur de bus, parce qu’il a été garé au mauvais endroit. "C’est un fait rarissime. Cela fait 15 ans que je suis ici, et c’est la première fois que j’entends ça. Mais c’est vrai qu’il y a eu une faute administrative. La condition sine qua non, pour faire rouler nos bus, c’est pourtant bien qu’ils soient entièrement en ordre au niveau du contrôle."

Si pour une voiture classique, les automobilistes sont tenus de se rendre au contrôle technique tous les ans, les règles en la matière pour les bus sont beaucoup plus strictes. "Nous devons faire passer nos bus deux fois par an", détaille Stéphane Thiery. Entretemps, chaque conducteur doit faire remonter tout problème. "Il doit remplir une fiche d’ambiance à chaque fois qu’il montre dans le bus. Et s’il constate quelque chose d’anormal, au niveau technique, il lui suffit de demander à nos services de procéder aux vérifications."

Ce service technique travaille au quotidien, puisqu’il doit gérer pas moins de 2.400 bus. "L’intervention maintenance mécanique est au centre de nos attentions. Les contrôles se font en permanence, pour que la fiche soit parfaite."


 

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