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Un commissaire de police de Jemeppe-sur-Sambre est accusé d'avoir volé… une boîte à outils: voici ses explications

Un commissaire de police de Jemeppe-sur-Sambre est accusé d'avoir volé… une boîte à outils: voici ses explications
Image d'illustration
 
 

Le ministère public a requis six mois d'emprisonnement envers un commissaire divisionnaire de la zone de police locale de Jemeppe-sur-Sambre ce lundi devant le tribunal correctionnel de Namur. Il est accusé d'avoir volé un coffre à outils le 4 janvier dernier au commissariat.

Le prévenu, suspendu depuis février, réfute toute intention frauduleuse et demande l'acquittement. "Quand j'ai vu cette boîte à outils ouverte sur le bureau de l'accueil, j'ai voulu donner une leçon à mes hommes pour qu'ils donnent plus de valeur à ces objets. Plus tard, j'ai appris qu'un des enquêteurs en charge était celui à qui j'avais déjà fait plusieurs fois la remarque. Je décide de rendre le coffre, mais de laisser mon enquêteur mariner un peu", explique le prévenu.

Le commissaire a ensuite rendu le coffre, saisi à la suite d'un différend familial, à son propriétaire qui devait venir le rechercher au commissariat. "Il s'est rendu compte de sa grosse bêtise de ne pas avoir eu la bonne réaction et d'avoir porté cette caisse à son propriétaire en 'stoemelings'", a reconnu son avocat.


Des tensions entre les policiers

La défense, qui a rappelé un contexte de tensions au sein de la zone de police, a mis en évidence l'aspect "surréaliste" du dossier: "Pourquoi risquerait-il un déclassement professionnel pour un vol de quelques euros? Le second commissaire divisionnaire de la zone n'attend qu'une chose: déboulonner mon client pour prendre sa place".

Pour le parquet, le tribunal devra juger "si le fait est ou non établi, et non si la zone de police fonctionne ou pas ou s'il y a une bonne entente au sein de la police de Jemeppe-sur-Sambre". Le second a "fait son travail", selon la substitute, en prenant contact avec le parquet et en rédigeant un procès-verbal.

D'après le ministère public, l'intention frauduleuse réside dans l'attitude du prévenu qui a laissé ses collègues chercher le coffre pendant quatre jours et qui l'a placé dans une boîte en carton et a inspecté l'extérieur du bâtiment avant de le placer dans sa voiture, montrent les caméras de surveillance.

Le jugement sera rendu le 30 novembre.


 

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