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Tribunal de Liège: il se masturbait devant des enfants mais échappe à une condamnation

Tribunal de Liège: il se masturbait devant des enfants mais échappe à une condamnation
 
seraing
 

Un Sérésien âgé de 35 ans a bénéficié vendredi de la suspension du prononcé accordée par le tribunal correctionnel de Liège après avoir commis des faits d'exhibitionnisme. Deux dames ainsi que deux jeunes filles mineures d'âge avaient été victimes de ses agissements.


Il se masturbait devant des femmes et des enfants

En février 2010, une dame âgée d'une cinquantaine d'années qui marchait dans une rue de Seraing avait été la première victime de cet homme qui l'avait poursuivie et avait soulevé sa jupe. Plusieurs personnes avaient ensuite dénoncé son comportement étrange à l'égard des femmes. Il rôdait dans certains quartiers, tentait de s'introduire dans des jardins privés et choisissait des postes d'observation privilégiés pour épier les femmes dans la rue.

En septembre 2011, le prévenu avait répété ce comportement face à une dame adulte, en baissant cette fois son pantalon pour se masturber devant elle. Cette seconde victime l'avait reconnu car elle avait déjà été la cible de ses agissements.

Deux mois plus tard, deux fillettes âgées de 7 et 8 ans avaient encore été victimes du comportement obscène de ce prévenu qui, après les avoir repérées à des arrêts de bus, s'était présenté devant elles en s'exhibant et en se masturbant. Le prévenu avait initialement prétendu qu'il baissait son pantalon pour uriner. Mais il avait fini par reconnaître son comportement déviant.


Il dit être devenu exhibitionniste à cause de la mort d’un ami

Il avait exposé devant le tribunal qu'il était devenu exhibitionniste depuis qu'il avait été déstabilisé par la mort d'un ami. Après avoir consulté l'avis d'un psychiatre, le tribunal a accordé au prévenu une mesure de suspension probatoire du prononcé.


En quoi consiste une suspension probatoire du prononcé?

Quand une personne n’a pas fait l’objet d’une condamnation antérieure à une peine d’emprisonnement de plus de six mois, le juge peut considérer qu’il n’est pas opportun, malgré la culpabilité constatée d’un prévenu, de prononcer une peine. Il accorde alors au prévenu le bénéfice de la suspension du prononcé de la condamnation. Toutes les juridictions pénales, en ce compris les juridictions d’instruction, peuvent prendre cette mesure, sauf la cour d’assises.

Cela signifie qu’il ne sera pas fait officiellement mention de l’existence de cette décision dans le casier judiciaire de la personne concernée.

Durant le laps de temps déterminé par le juge au titre de mise à l’épreuve, d’un minimum d’un an et d’un maximum de cinq ans, la personne reconnue coupable ne pourra plus commettre d’infraction ; c’est la suspension simple.

On parle par contre d’une suspension probatoire du prononcé si le juge impose à la personne condamnée le respect de certaines conditions (par exemple, ne pas fréquenter tel ou tel lieu, suivre une cure de désintoxication), sous peine de devoir comparaître à nouveau devant ce juge, qui prononcera alors une peine.


 

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