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L'AD Delhaize de Seraing reste ouvert, mais pour une durée indéterminée: "Le magasin est trop grand" (vidéo)

 
 

Bonne nouvelle pour les employés et clients de l’AD Delhaize à Seraing. Depuis quinze jours, les travailleurs se battaient pour que le magasin subsiste. Ce sera finalement le cas, mais pour une durée indéterminée. L’objectif est de tester la rentabilité du magasin et de séduire un repreneur potentiel.

Il est 8h30 ce matin, les clients reviennent et tous les employés de l’AD Delhaize de Seraing comptent sur eux. "On est content que ce soit ouvert, ça fait déjà 20 ans que je connais le magasin", explique une cliente. En coulisses, Lionel et trois autres sont ici depuis 6h30 ce matin. Ils courent tous dans tous les sens car après deux semaines d’arrêt, il y a tant à faire.

Lionel Mandiau, le gérant, est motivé: "Nous, on veut tous prouver que nos anciens patrons n’ont pas tout fait pour sauver le magasin." Ces anciens patrons, ce sont ceux qui l’ont licencié par SMS juste avant les fêtes. Depuis, il rumine. Son idée est de diminuer la surface de vente, pour diminuer les coûts et notamment la facture de 10.000 euros par mois d’électricité.

Lionel explique son idée: "L’objectif est vraiment de tout retirer de ces frigos-là, les éteindre. Il y a un frigo avec des boissons à côté, le couper et éteindre. Le magasin est trop grand par rapport au chiffre d’affaire qu’on fait. Il y a beaucoup trop de marchandise. En fait, on a pratiquement tout l’assortiment Delhaize qui ne sert pas pour le chiffre d’affaire qu’on fait."

Des contrats intérimaires en attendant un repreneur

Les employés signent désormais des contrats intérimaires. Le curateur paye leurs salaires, mais est conscient qu’il n’est encore qu’en période de test. Ce curateur, c’est Jean-Luc Ransy: "Je suis optimiste. On va rechercher évidemment la rentabilité. Je vais ouvrir le temps qu’il faut pour essayer de voir si c’est rentable ou pas, mais évidemment je ne suis pas seul à décider."

En quelques semaines, on devrait être fixé. Autant dire que Christel Delhaye, la boulangère, comme les autres, est inquiète pour son emploi: "Nuit difficile, je n’ai pas beaucoup dormi. Le stress l’a emporté. Beaucoup de réflexion dans la tête."

Certains rayons sont vides. Attention de ne pas décevoir, car les premiers commentaires sont toujours les plus importants. L’avis d’une cliente: "Aujourd’hui, je suis venue parce que je me suis dit qu’il y aurait plus, mais il n’y a pas."

Un repreneur est attendu désespérément, le plus rapidement possible.


 

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