La région de Tournai a été particulièrement touchée par les inondations. A Kain, par exemple, 37 litres d’eau sont tombés par mètre carré. Dans le Tournaisis, les pompiers ont encore du travail en perspective. Beaucoup d'habitants ont encore de l'eau dans leur maison. Certains mettent d'ailleurs aujourd'hui en cause un problème d'égouttage, et pointent clairement du doigt les autorités. Ludovic Delory et François-Xavier Van Leeuw les ont rencontrés pour le RTLINFO 13H.
Les riverains n’en ont pas fini avec les pompages. La rue est calme en apparence, mais dans les caves des habitations, les dégâts sont apparents. Les dernières 48 heures ont été cauchemardesques pour les habitants de ce quartier. "Par exemple, le voisin avait une cave remplie, la nôtre n’avait rien, la suivante était remplie, et puis la nôtre, par capillarité, s’est remplie aussi", explique Robby, une riveraine.
Installé ici depuis 34 ans, Rolf a connu trois crues. Celle-ci est la plus grave. L’eau a pris possession de son living, il n’y a qu’une seule chose à faire: "Il faut attendre, dans la mesure où l’égouttage principal est complètement saturé, et est rempli pour l’instant, et pourtant il ne peut plus depuis avant-hier, 11 heures du soir".
Un habitant en procès avec la ville
Rolf nous montre la cause de ses malheurs. Le "Rude amour" pose mal son nom: lorsqu’il déborde, la prairie voisine se transforme en bassin d’orage improvisé. "Ici il y a une plaque en béton, peut-être qu’elle est enlevée, et c’est de là que sort toute l’eau".
L’habitant est en procès depuis deux ans contre la ville. Il dénonce des manquements en matière d’égouttage. Mais selon les experts, le problème semble insoluble. "Ça a été ouvertement dit et clairement dit, que nous ne réparerons pas cet égouttage, cette partie-là, dans la mesure ou nous risquons d’inonder d’autres maisons", se plaint-il.
"On a un peu l’habitude de vivre à côté d’un pré régulièrement inondé"
Les équipes de pompiers sont encore mobilisés dans toute l’entité de Tournai pour des pompages de caves essentiellement, comme nous l'explique notre journaliste sur place: "Je me trouve dans la rue du Bas Follet, un des quartiers où le nettoyage se poursuit. Hier, il y avait de l’eau jusqu’au genou, aujourd’hui, la rue est quasiment propre à l’heure actuelle, seules des opérations de pompage de cave se poursuivent, il y a des filets d’eau qui coulent dans les rigoles, il y a aussi de la boue à évacuer pour les riverains, qui finalement le prennent avec le sourire. Certains m’ont dit, vous savez ici dans chaque maison on a une pompe, parce qu’on a un peu l’habitude de vivre à côté d’un pré régulièrement inondé, une sorte de marais. Hier, l’eau était beaucoup plus haute, et il a même fallu sauver des vaches de la noyade en urgence, les travaux se poursuivent".
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