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Un Louviérois poursuivit pour une sordide affaire de mœurs: "Un tel niveau d'horreur et de cruauté dépasse l'entendement"

Procès à Mons d'une sordide affaire de mœurs: "Un tel niveau d'horreur et de cruauté dépasse l'entendement"
©RTLINFO
 
 

Le ministère public a requis, lundi, de lourdes peines contre un homme et trois femmes poursuivis dans la cadre d'une sordide affaire de mœurs qui s'est déroulée à La Louvière durant une dizaine d'années. Le père de famille encourt une peine de quinze ans, assortie d'une mise à disposition du tribunal de l'application des peines pour une même période, compte tenu de son "profil pervers et dangereux". Il avait, en outre, écopé d'une peine de 15 mois de prison, en 2003, pour un vol avec violence. Il est donc en état de récidive.

Ce qu'ils ont révélé est du domaine de l'inconcevable

Le prévenu, R.D, vivait depuis 2004 avec sa compagne officielle et ses maîtresses, avec lesquelles il a eu plusieurs enfants. Selon la substitute du procureur du Roi, Julie Baiwy, il leur imposait d'avoir des relations sexuelles les uns avec les autres. "Un tel niveau d'horreur et de cruauté dépasse l'entendement", a-t-elle déclaré. Les faits ont été dénoncés en 2019 par deux enfants au centre PMS de leur école. Entendus par les autorités judiciaires, "ce qu'ils ont révélé est du domaine de l'inconcevable", a-t-elle ajouté.

Certains enfants ont entretenu des relations sexuelles avec leur propre mère ou leur belle-mère, à la demande de R.D, qui les aurait également violés à plusieurs reprises. En 2009, le premier fils du prévenu avait déjà déposé plainte contre son père. Mais comme il s'était rétracté, l'affaire avait été classée sans suite.

Individu pervers toujours à la recherche de toute-puissance

Placé sous mandat d'arrêt en 2019, R.D a contesté les faits, reconnaissant un seul inceste. Ses compagnes, également privées de liberté, reconnaîtront les abus sexuels à l'égard des enfants. R.D avait instauré un climat de terreur en déclarant qu'il dirigeait un club de motards bien connu des autorités judiciaires. Les psychiatres ont décrit le prévenu comme un individu pervers, toujours à la recherche de la toute-puissance et pas spécialement de plaisir sexuel.

La plupart des victimes présentaient des fragilités, des failles dans lesquelles R.D s'est engouffré pour les isoler du monde extérieur et les mettre sous sa coupe. Le ministère public a retenu contre R.D. les préventions de meurtre et de tortures sexuelles. Trois femmes, prévenues de viol et de non-assistance à personne en danger, encourent cinq ans, trois ans et un an avec sursis probatoire. Notons que trois nouvelles parties civiles se sont constituées lors de l'audience. Les avocats de la défense plaideront lundi matin.


 

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