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Grève dans une fabrique de chips à Mouscron: un travailleur est tombé dans une cuve d'huile bouillante

Grève dans une fabrique de chips à Mouscron: un travailleur est tombé dans une cuve d'huile bouillante
Capture d'écran Googlemaps
 
 

Depuis mercredi 17h00, les 180 travailleurs de la société Roger & Roger implantée dans le zoning industriel du Portemont à Mouscron ont débrayé et un piquet de grève est installé devant l'entreprise spécialisée dans la production d'amuse-bouches à base de pommes de terre. Les syndicats dénoncent les conditions et la sécurité au travail ainsi que le statut des intérimaires. Ce jeudi, le piquet de grève n'était pas levé.

C'est à la suite d'un accident survenu le week-end dernier au sein de l'entreprise que le mouvement d'humeur a été lancé. Un ouvrier d'une firme extérieure est tombé dans une cuve d'huile bouillante et a été brulé au troisième degré jusqu'au nombril. L'homme a été emmené d'urgence dans un hôpital à Lille. "Depuis quelques mois, nous interpellons la direction sur différentes problématiques comme l'organisation du travail, la sécurité et le bien-être au sein de l'entreprise, les contrats de travail intérimaires et le respect des organes de concertation mais l'entreprise ne répond pas", explique Marie-Line Colin (FGTB).


Sécurité et statut des travailleurs

Un préavis de grève avait été déposé en octobre avec demande de conciliation au sein de la commission paritaire, mais la direction n'était pas d'accord avec les points soulevés par les syndicats. L'accident survenu samedi a été la goutte qui a fait déborder le vase. "Les travailleurs ont eu l'impression que la direction ne tenait pas compte de cet accident grave et des problèmes en matière de sécurité".

Quant aux ouvriers intérimaires, certains seraient engagés sous ce type de contrat depuis plusieurs années sans pouvoir être engagés définitivement et bénéficier des mêmes droits sociaux que leurs collègues.


Un bras de fer au finish

Mercredi, l'équipe de l'après-midi a stoppé le travail, suivie par l'équipe de nuit. Jeudi matin, seuls trois travailleurs ont pu accéder à l'entreprise. Les syndicats ont refusé de négocier dès mercredi avec la direction, laquelle a reçu toutes les demandes syndicales sur papier. En attendant une réponse de la direction, les travailleurs poursuivent le bras de fer, au finish.


 

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