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Drame de Strépy-Bracquegnies, un mois après: "J'ai dû annoncer que ses parents étaient tous les deux décédés"

Drame de Strépy-Bracquegnies, un mois après: "J'ai dû annoncer que ses parents étaient tous les deux décédés"
© RTL INFO
 
 

Il y a un mois jour pour jour survenait le terrible drame à Strépy-Bracquegnies, dans l'entité de La Louvière. Une voiture était venue percuter un cortège de Gilles rassemblés pour célébrer le carnaval. C'était le 20 mars 2022, à 5 heures. De nombreuses personnes ont pu être prises en charge pour des services d'aide aux victimes. En tout, on estime que 228 personnes sont en lien avec ce drame.

C’était il y a pile un mois, le 20 mars 2022, à 5 heures du matin, une voiture a percuté un cortège folklorique à Strépy-Bracquegnies, dans l’entité de La Louvière. Les personnes présentes s’étaient rassemblées pour le traditionnel ramassage des Gilles à l’occasion du carnaval.

Le bilan définitif fait état à 6 morts et 39 blessés, dont 10 graves. Mais en tout, on estime que 228 personnes sont en lien avec ce drame et ont reçu une aide de la part du service policier d'assistance aux victimes. "Ce jour-là, on a eu 40 personnes qui ont été répertoriées au poste médical avancé. On a malheureusement aussi 6 personnes décédées et enfin, on a 183 personnes qui se sont présentées au centre d’accueil, c’est-à-dire la salle omnisport qui a été ouverte à côté. Ce sont parfois des voisins, proches ou plus éloignés, de certaines victimes… Aujourd’hui, on dénombre 228 personnes qui se sont manifestées ou qu’on a répertorié et qui ont un lien avec l’accident mais on se doute que certaines malheureusement sont passés entre les mailles du filet", développe Eddy Maillet, commissaire de police à La Louvière.

Une belle solidarité humaine

Un mois après le drame, la situation sur place est encore compliquée. Les souvenirs restent douloureux. "Moi, je me souviens principalement de la fille de Michelina et Mario. Ça m’a profondément marqué parce que j’ai dû annoncer la mauvaise nouvelle à la jeune fille en disant qu’elle avait perdu ses deux parents en un claquement de doigt…", raconte Virginie Somme, psychologue au service d’assistance aux victimes de la police de la Louvière.

Pour elle, il n’y a rien de positif à retirer de ce drame, si ce n’est la belle solidarité humaine. "A part le courage des gens et leur force de vouloir combattre, en tout cas s’ils ont été blessés ou touchés personnellement, je n’arrive pas à trouver de choses positives. Mais les personnes sont restées solidaires entre elles et c’est un peu ce qui fait leur force aujourd’hui", poursuit la psychologue.

Améliorer l’aide aux victimes

En ce qui concerne les victimes de ce dramatique accident, la phase aigüe d’aide à ces personnes est aujourd’hui dernière nous, même s’il reste beaucoup de soutien et d’informations à apporter. "On a évidemment des conseils par rapport à l’indemnisation mais aussi des problèmes sociaux qui se posent, une dame qui se retrouve veuve, des gens qui n’ont pas de moyens, une hospitalisation qui se prolonge… Il y a toute une série de questions qui peuvent être proposées et pour lesquelles on essaye de renvoyer vers les structures existantes", détaille le commissaire de police de La Louvière.

Ce dernier émet un souhait pour améliorer encore l'aide pour ces personnes : "Je pense qu’il serait intéressant de légiférer sur la possibilité de mieux répertorier les listes des victimes et surtout de permettre l’échanger entre les disciplines puisqu’aujourd’hui, le service médical se retranche derrière le secret médical, la police est tenue au secret d’instruction et ainsi de suite… Donc je pense qu’il serait intéressant, dans une optique d’aide, d’assistance, de conseils d’avoir un service qui centralise les données de victimes et qui puisse s’adresser à elles de manière informatisée, par exemple", dit-il.


 

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