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Véronique affirme avoir été contrainte d'abandonner 14 de ses chiens à Fontaine-l’Évêque, sans raison: "Je n'en dors plus"

 
 

Une propriétaire de chiens à Fontaine-l’Évêque se dit particulièrement attristée. Cette dame, qui recueille des chiens maltraités, s'est débarrassée de 14 bêtes sur les 20 qu'elle possédait. Elle explique qu'une policière l'a menacée de saisir ses animaux sur ordre de la bourgmestre. Problème? La bourgmestre n'a donné aucun ordre et il n'y a pas de limitation du nombre de chiens dans sa commune.

Véronique recueille des chiens maltraités. Elle présente l'un d'eux à nos journalistes venus la rencontrer. "Kim est une chienne des rues roumaines, torturée en Roumanie, où l’on paie 50 euros chaque personne qui tue un chien. Elle est arrivée chez moi très traumatisée", décrit Véronique, qui ressent beaucoup d'amour pour ses bêtes.

Il y a une semaine, Véronique en possédait encore vingt. Mais aujourd’hui, il ne lui en reste plus que six. En effet, suite à une plainte d’un voisin dérangé par les aboiements, la police s’est présentée chez elle mardi dernier. "On me dit textuellement, ‘La prochaine fois que je viens, je viens avec un fourgon et j’embarque tout ce qui est à votre nom’, affirme Véronique. On ne m’a donné aucun délai pour la saisie. Aucune procédure policière n’a été respectée".

L’agent lui aurait dit que légalement, elle ne pouvait posséder que six chiens. Véronique a alors agi rapidement pour protéger ses animaux. Elle ne voulait pas qu’ils soient saisis et emmenés à la SPA. "Je les ai mis dans de bons endroits. Je les ai déposés moi-même. Ils sont dans des familles qui ont un jardin et d’autres chiens, donc ils y sont bien traités, mais ils sont traumatisés de l’abandon. Je n’oublierai jamais leur regard quand je suis partie. D’ailleurs, je n'en dors plus".

Aucun règlement n'obligeait Véronique à se séparer de ses chiens 

Pourtant, rien ne l’obligeait à se séparer de ses animaux. "Du point de vue du règlement général de police, il n’est pas spécifié le nombre de chiens. Donc on se tourne vers le code du bien-être animal, explique Barbara Osselaer, bourgmestre de Fontaine-l’Évêque. Là, on n’y spécifie pas non plus le nombre de chiens, mais bien la qualité d’accueil que le citoyen leur fournit".

Et les associations qui connaissent Véronique s’accordent à dire qu’elle prend soin de ses chiens. "Elle a adopté un très vieux chien chez nous de plus de 14 ans, avec lequel tout se passe très bien, souligne Marie-Rose Bruffaerts, présidente de l’association "Les amis des animaux". Nous l’avons repris au vu des circonstances, mais il était en super forme. On n’a rien à reprocher à cette dame".

Véronique a décidé de porter plainte contre l’agent de quartier. De son côté, la bourgmestre faisant fonction attend qu’une enquête soit ouverte pour comprendre ce qui a pu se produire. 


 

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