Une centaine de personnes ont parcouru samedi soir les rues de Bruxelles en mémoire d'Ihsane Jarfi, assassiné en 2012 à Liège en raison de son homosexualité. Les participants ont quitté la place de l'Albertine en direction de la rue Saint-Christophe où se trouve la fresque peinte en mémoire du jeune homme et de toutes les victimes de discrimination. Là, les personnes présentes ont pu écouter le père d'Ihsane Jarfi, Hassan, ainsi qu'un morceau de musique du compositeur liégeois Luc Baiwir.
"Ihsane a été tué parce qu'il était différent, à cause de ses origines et de son orientation sexuelle", a déclaré son père. "Certaines personnes n'ont pas accepté sa différence et ont décidé de se débarrasser de lui. Mais mettre ces auteurs en prison ne résout pas le problème. Le vrai problème persiste et se multiplie comme un virus, même aujourd'hui. C'est pourquoi nous sommes ici aujourd'hui, pour combattre cette discrimination, chacun à sa manière."
"Nous marchons tous les jours, mais aujourd'hui nous le faisons pour une raison précise, aujourd'hui nous marchons pour Ihsane", a poursuivi le père du trentenaire assassiné. "Aujourd'hui, notre travail est d'être là pour Ihsane et tous les autres Ihsane. Nous devons faire en sorte qu'ils ne soient pas tués une seconde fois. Nous devons lutter contre ces idées meurtrières."
Ihsane Jarfi a été assassiné le 22 avril 2012 après une soirée à Liège. Il a été roué de coups par quatre hommes, qui ont par la suite été condamnés à des peines allant de 30 ans à la perpétuité. C'est la première fois aussi que l'homophobie a été retenue comme circonstance aggravante en Belgique.
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