À l'approche du repas de Nouvel An à destination des personnes les plus précarisées, organisé annuellement dans la station de métro Botanique par l'association Opération Thermos, celle-ci s'inquiète de devoir refuser des bénéficiaires et appelle les pouvoirs politiques à faire preuve de davantage de soutien.
"Cette année encore, comme l'an dernier et comme pour notre repas de Noël, nous devrons refuser des personnes, qui se retrouveront le ventre vide dans la rue", a déploré l'ASBL. Chaque soir, du 1er novembre au 30 avril, celle-ci livre des repas aux sans-abri dans la station Botanique. Depuis plusieurs semaines, le nombre de personnes présentes par distribution excède cependant le nombre de repas en mesure d'être fournis, soit 200 par soir.
L'association alerte quant à la hausse de la précarité à Bruxelles. Outre les crises successives (pandémie de Covid-19, guerre en Ukraine), la "mauvaise gestion de la crise migratoire par les autorités" serait également en cause, selon la présidente d'Opération Thermos, Céline Vivier. La présence d'un hub de migrants à proximité de la station botanique ferait ainsi considérablement augmenter le nombre de bénéficiaires présents aux distributions. "Nous leur servons ces repas avec plaisir, mais la situation devient intenable", appuie Mme Vivier.
Se disant démunie face à cette situation de plus en plus compliquée, l'ASBL déplore "l'immobilisme des autorités compétentes dans la gestion de la crise migratoire et le peu d'aide reçue de la part du monde politique". Sur le long terme, continuer à distribuer 200 repas par soir apparaît par ailleurs compromis.
"Nous avons besoin de soutien de la part du secteur public pour continuer à assurer une mission qui lui est normalement dévolue. Autrement, le nombre de personnes sans-abri et incapables de se nourrir continuera de grandir, avec ou sans des associations comme la nôtre" a conclu l'ASBL.
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