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Bruxelles: Greenpeace installe un trompe-l'œil du fond de l'océan au pied de la tour des Finances

Greenpeace installe un trompe-l'œil du fond de l'océan au pied de la tour des Finances à Bruxelles: voici pourquoi (photos)
© Belga
 
 

Des militants de Greenpeace ont installé jeudi matin à 09h00 un trompe-l'œil en 3D du fond de l'océan au pied de la tour des Finances à Bruxelles, à l'entrée du cabinet du ministre fédéral de la Justice et de la Mer du Nord Vincent Van Quickenborne. Par cette action, l'ONG l'appelle à cesser d'accorder son soutien à l'industrie minière qui se développe en eaux profondes.

Greenpeace relève que le gouvernement belge sponsorise le contrat de la société belge Global Sea Mineral Resources (GSR), qui effectue actuellement des tests pour l'exploitation minière en eaux profondes dans la zone de Clarion Clipperton dans l'océan Pacifique. L'entreprise souhaite y extraire des minéraux des fonds marins, notamment pour les smartphones.


"L'océan Pacifique a beau être à des milliers de kilomètres de notre pays, le gouvernement belge joue un rôle majeur dans l'exploitation minière en eaux profondes, une nouvelle industrie destructrice qui s'y développe, a expliqué Carine Thibaut, porte-parole de Greenpeace. Cette industrie peut endommager irrémédiablement la vie fragile des fonds marins."

L'ONG avance que des études commencent déjà à établir des impacts négatifs de cette nouvelle exploitation des sols sur les écosystèmes marins. De plus, Greenpeace mène des observations depuis son navire, le Rainbow Warrior, actuellement dans la zone de Clarion Clipperton, près du site où GSR effectue des tests d'exploitation minière. L'ONG estime que les traînées de sédiments brun clair aperçues lors de remontées du robot de GSR pourraient constituer des signes de premières perturbations des fonds marins.

Des militants de Greenpeace ont peint le mot "Risk", dans la nuit de mardi à mercredi, sur le navire de GSR. Carine Thibaut rappelle que la Belgique a été reconnue par l'Organisation des Nations Unies "comme un 'Blue Leader', un protecteur des océans et un défenseur de la protection stricte d'au moins 30% des océans d'ici 2030. Mais dans le même temps, le gouvernement soutient l'exploitation industrielle des fonds marins en parrainant le contrat de GSR. "Cette position ambiguë est intenable."



 


 

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