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Suspicion d'attaques à la seringue au festival de rock d'Incourt: "Nous prenons l'affaire très au sérieux"

 
 

Ce lundi matin, Marc Rezette, Procureur du Roi du Brabant wallon, était l'invité du 7h50. Il évoquait les 6 plaintes déposées pour des agressions à la seringue lors du festival de rock d'Incourt qui a eu lieu le week-end du 7 et 8 mai.

Après le festival In'Rock d'Incourt, plusieurs jeunes âgés entre 15 et 17 ans se sont rendus à la police locale, détaillant qu'ils avaient été drogués à leur insu à l'aide d'une piqûre. Au parquet du Brabant wallon, Marc Rezette, Procureur du Roi du Brabant wallon, affirme que cette enquête mobilise toute l'attention de la justice.

Marc Rezette: Nous prenons l'affaire très au sérieux. La police locale nous a transmis 6 plaintes. Donc, il y a six jeunes victimes de 15 à 17 ans qui ont déposé plainte pour des faits de piqûres. Pour 4 d'entre elles, elles parlent de piqûres ressenties, donc elles ont perçu la douleur de la piqûre; mais l'effet s'est résorbé très rapidement et il n'y a aucun symptôme. La cinquième parle d'absence de perception de piqûre, mais a ressenti pendant le festival un malaise, donc une fatigue importante et a constaté le lendemain une zone de piqûre avec un bleu. Et la dernière personne a ressenti des démangeaisons à l'épaule durant le festival et le lendemain un sentiment d'endormissement à l'un de ses bras. Donc pour 4 personnes, aucun symptôme et les deux dernières des symptômes assez différents. Les constats sont réels.

Fabrice Grosfilley: On n'est donc pas dans le phénomène de la rumeur ou de gens qui inventent une agression? Il y a quelque chose qui s'est réellement passé à Incourt?

Marc Rezette: Oui, on peut le dire et même rapprocher ces faits à ce qu'il s'est passé en France, dans le sud du pays. On va continuer les investigations, principalement au niveau médico-légal pour justement confronter les explications qui sont données et les constatations médicales à une interprétation. Cela c'est le rôle du médecin légiste.

Fabrice Grosfilley: Pour l'instant que disent les analyses? Des analyses toxicologiques ont été faites, mais aucune substance n'a été détectée?

Marc Rezette: Non, aucune. Des prélèvements sanguins et d'urine ont été faits.  Au niveau des prélèvements sanguins, les premiers résultats -On n'a pas encore les résultats définitifs- ne démontrent pas la présence quelconque d'un produit. Cela veut dire qu'on se retrouve devant un phénomène de piqûres mais sans produit injecté.

Fabrice Grosfilley: Cela veut dire qu'on doit être vigilant, évidemment poursuivre l'enquête mais qu'il n'y a pas raison de paniquer si demain on va en boîte de nuit, un festival ou à un concert?

Marc Rezette: C'est le bon message. Il faut prendre les choses au sérieux. Il ne faut évidemment pas céder à la panique, puisque les conséquences médicales sont non-existantes. Il faut poursuivre les investigations pour mettre fin à ce genre d'agissements.

Fabrice Grosfilley: Que risque l'auteur des faits, s'il est identifié?

Marc Rezette: Pour l'instant, on doit retenir à son encontre, coups et blessures avec préméditation puisque manifestement, c'est préparé contre des mineurs, avec des peines qui vont jusque deux ans. On peut aussi retenir fausse menace d'attentat, c'est aussi une peine de 2 ans et des amendes qui vont jusque 2.400 euros. S'il devait y avoir administration réelle d'un produit, là on parle de peines d'emprisonnement plus lourdes jusque 5 ans. Il faut voir aussi si les conséquences sont plus
importantes pour les victimes.


 

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