En ce moment
 
 

Ukraine: des milliers de manifestants marchent à Kiev contre une invasion russe

 
 

"Les Ukrainiens vont résister": enveloppés dans des drapeaux nationaux bleu et jaune, plusieurs milliers de personnes ont marché samedi dans le centre de Kiev pour montrer leur unité à l'heure où Washington multiplie les avertissements sur l'imminence d'une invasion russe.

  

"La panique, ça sert à rien. Il faut s'unir et lutter pour notre indépendance", déclare l'étudiante Maria Chtcherbenko qui tient une pancarte "Je reste calme. J'aime l'Ukraine". "Nous sommes là pour montrer que nous n'avons pas peur": la famille Novosselski vient manifester au complet avec Zoriana, 7 ans, et Roma, 4 ans, qui brandissent des fanions.

Pourtant ils prennent la menace au sérieux: ils ont désormais acheté des extincteurs, lampes de poche et provisions, et ont étudié le plan des abris anti-bombes situés à proximité de leur maison et de leur travail.

 

En chantant l'hymne national - "on sacrifiera l'âme et le corps pour notre liberté..." - la marche démarre au pied du bâtiment rouge de l'Université nationale Chevtchenko et se termine sur le Maïdan, place de l'Indépendance, haut lieu de deux révolutions pro-occidentales en 2005 et 2014.

La dernière a entraîné l'annexion de la Crimée par la Russie et le conflit armé dans l'Est avec les séparatistes prorusses soutenus par Moscou. "L'Ukraine est unie", "Gloire à la nation, mort aux ennemis", "Les Ukrainiens vont résister", scandent les manifestant.

 

Sur une affiche #PutinWarCriminal ("Poutine criminel de guerre"), un portrait du président russe est surmonté d'un point d'interrogation à côté de ceux des dictateurs irakien Saddam Hussein, serbe Slobodan Milosevic et libyen Mouammar Kadhafi barrés chacun d'une croix.

 

D'autres affiches clament l'adhésion de l'Ukraine à l'Otan tandis que Vladimir Poutine, qui a massé plus de 100.000 troupes à la frontière ukrainienne exige de l'Occident la garantie que cela n'arrivera jamais pour amorcer une désescalade.

"Qui est Poutine pour nous dicter quoi faire?" s'insurge Natalia Savostikova, médecin de 67 ans tandis qu'Oleksii Tkatchenko, retraité de 70 ans, brandit une pancarte "à l'Otan immédiatement".


 

Vos commentaires