(Belga) La Russie et l'Iran, alliés de la Syrie, pourraient persuader le président Bachar al-Assad de cesser de bombarder son propre peuple, a déclaré mardi le secrétaire d'Etat américain John Kerry en marge de l'Assemblée générale de l'ONU, monopolisée par le conflit syrien.
Aux Nations unies, les présidents américain Barack Obama et russe Vladimir Poutine se sont rencontrés lundi soir et ont étalé leurs profonds désaccords sur le sort de M. Assad, même si Washington et Moscou ont accepté l'idée d'une coopération pour vaincre l'Etat islamique et chercher une porte de sortie diplomatique à la guerre civile. Dans un entretien à la télévision MSNBC, John Kerry a laissé entendre que la collaboration pourrait aller plus loin, notamment pour que Moscou et Téhéran puissent persuader leur allié à Damas de stopper les terribles bombardements sur la population civile. Interrogé précisément sur ces bombardements aériens, le chef de la diplomatie américaine a expliqué qu'il en "avait parlé avec (le ministre russe des Affaires étrangères Sergueï) Lavrov et avec les Iraniens", lors de ses entretiens dimanche et lundi à l'ONU. "Ils sont tous les deux en position de pouvoir décider d'empêcher Assad de balancer des barils de bombes, en échange peut-être de quelque chose que nous pourrions faire", a poursuivi M. Kerry, sans être plus précis. Mardi aux Nations unies, le président Obama a de nouveau réclamé le départ du pouvoir de son homologue syrien afin de vaincre les djihadistes de l'EI, tout en affirmant qu'ils finiraient par être battus, devant les membres de sa coalition antiterroriste. La Russie, qui insiste au contraire pour maintenir Assad au pouvoir afin de combattre l'EI, a snobé ce sommet antiterroriste en n'y envoyant qu'un diplomate. M. Obama avait convoqué cette réunion, en marge de l'Assemblée générale de l'ONU, pour remobiliser ses troupes, un an après le lancement de la coalition militaire contre les djihadistes, à laquelle participent une soixantaine de pays. (Belga)
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