Sept miliciens Maï-Maï, membres de groupes armés d'auto-défense communautaire, ont été tués et trois militaires congolais blessés lors des affrontements qui se sont produits samedi dans la province de l'Ituri (nord-est de la République démocratique du Congo), a rapporté lundi la radio onusienne Okapi, citant des sources locales.
Des combats ont opposé l'armée congolaise à ces combattants à Mutchatcha, dans le territoire de Mambasa. Les miliciens munis d'armes à feu ont pris pour cible un carré minier exploité par des Chinois, ont indiqué des sources locales sans préciser à quel groupe armé ces miliciens appartenaient.
Selon Radio Opapi, parrainée par l'ONU, les Forces armées de la RRC (FARDC) ont réussi, non loin de là, à déloger d'autres Maï- Maï qui avaient investi le village de Pangoyi.
L'administrateur (militaire) du territoire de Mambasa, le colonel Jean-Baptiste Matadi, a pour sa part assuré que l'armée poursuivait des opérations dans cette zone.
Il a invité la population à collaborer avec les services de sécurité et de défense "pour traquer tous ces inciviques qui foulent au pied le processus de paix en cours dans la province de l'Ituri".
Comme le Nord-Kivu voisin, l'Ituri est depuis près de trois ans sous "état de siège", une mesure exceptionnelle qui a remplacé l'administration civile par la police et l'armée mais qui n'est pas parvenue à stopper les violences.
L'Ituri a renoué avec les violences depuis fin 2017 avec l'avènement de la milice Codeco (Coopérative pour le développement du Congo, un groupe armé structuré autour d'une secte religieuse) qui prétend défendre les intérêts des Lendu, une des communautés de cette province, contre la communauté rivale Hema et contre les forces de sécurité. Mais de nombreux autres groupes armés sévissent dans cette région aurifère.
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