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Les journalistes iraniens en exil au Royaume-Uni cibles de menaces "glaçantes", selon RSF

 
 

L'organisation Reporters sans frontières (RSF) a appelé mercredi, après l'agression d'un reporter à Londres, le gouvernement britannique à mieux protéger les journalistes iraniens en exil au Royaume-Uni, cibles de menaces "glaçantes".

Fin mars, le journaliste de la chaîne privée Iran International TV Pouria Zeraati, âgé de 36 ans, a été agressé au couteau près de son domicile à Londres, et a dû être hospitalisé pour une blessure à la jambe.

Il a affirmé avoir été pris pour cible en raison de son travail pour cette chaîne en farsi, classée comme organisation terroriste par Téhéran.

"L'Iran cible systématiquement les journalistes qui couvrent le pays depuis l'étranger dans le but de les faire taire", a déclaré mercredi Fiona O'Brien, directrice de RSF au Royaume-Uni, lors d'une conférence de presse.

Ces menaces proviennent principalement du gouvernement iranien et de ses intermédiaires, mais également de groupes d'opposition et militants politiques qui les accusent de complaisance avec le pouvoir.

Selon le rapport de l'organisation, près de 90% des journalistes iraniens interrogés au Royaume-Uni ont fait l'objet de menaces en ligne ou de harcèlement ces cinq dernières années, avec un impact "dévastateur" sur leur santé mentale, des insomnies jusqu'aux pensées suicidaires.

Les femmes journalistes en particulier, ont dit avoir reçu des images sexuellement explicites, des menaces de mort ou de viol, et avoir fait l'objet de campagnes de harcèlement visant à ternir leur réputation.

Concrètement, RSF demande au gouvernement de Rishi Sunak de "mettre rapidement en œuvre des mécanismes de protection", et d'établir un cadre juridique clair pour les journalistes en exil au Royaume-Uni.

Elle plaide également pour que les crimes transnationaux à l'encontre des journalistes fassent "systématiquement l'objet d'enquêtes et de poursuites".


 

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