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L'université Columbia et des étudiants négocient l'évacuation d'un campement pro-palestinien

L'université Columbia et des étudiants négocient l'évacuation d'un campement pro-palestinien
Des policiers arrêtent des manifestants pro-palestiniens, le 23 avril 2024 à New YorkKena Betancur
 
 

Après une nuit tendue, l'université Columbia de New York et des étudiants pro-palestiniens sont tombés d'accord mercredi pour négocier encore deux jours avant une éventuelle évacuation totale d'un campement sur le campus, vent debout contre à la guerre à Gaza.

La colère reste vive dans certaines universités américaines -- et surtout à New York -- après qu'à l'appel de leurs dirigeants, la police a interpellé nombre d'étudiants opposés au conflit qui ravage le territoire palestinien, dénonçant le soutien militaire et diplomatique des Etats-Unis à Israël et défendant le sort des Palestiniens.

Dans un communiqué mercredi matin, la présidence de Columbia a salué "des progrès importants avec des représentants étudiants à propos du campement sur la pelouse ouest" de la prestigieuse université installée sur l'île de Manhattan.

"L'université va poursuivre le dialogue pour encore 48 heures", soit jusqu'à vendredi matin.

Dans l'attente, "des manifestants étudiants se sont engagés à démanteler et à retirer un nombre important de tentes" et "vont s'assurer que celles et ceux qui ne sont pas inscrits à Columbia partent".

Mardi soir, des centaines de manifestants se sont rassemblés à Brooklyn, le plus grand arrondissement de la mégapole, à l'appel de Jewish Voice for Peace, un groupe juif de gauche pro-palestinien, à l'occasion du séder, le rituel de la Pâque juive.

Nombre d'entre eux ont été interpellés, a constaté un reporter de l'AFPTV.

"Je suis là parce que je dois être là. Je ne peux pas observer le séder et ne pas parler de Gaza, et passer outre. Nous sommes (les Américains) les instigateurs d'une telle violence, d'une telle haine, c'est terrible", a tonné sur place Rebecca Lurie, sur place.

La nuit précédente, 120 personnes avaient été brièvement interpellées devant des locaux de l'université de New York (NYU), tandis qu'un campement a vu le jour la semaine dernière sur une partie du campus de Columbia. Ces protestataires réclament la fin de la guerre qui ravage Gaza et le boycott par leur établissement de toute activité en lien avec Israël.

A l'université Yale, dans le Connecticut (nord-est), une cinquantaine de manifestants avaient aussi été interpellés.

A chaque fois, la police intervient à la demande des présidences d'universités.

De nombreux établissements d'enseignement supérieur aux Etats-Unis sont secoués depuis près de sept mois par la guerre dans la bande de Gaza, déclenchée par une attaque sans précédent du Hamas sur le sol israélien.

Accusées, notamment par la droite et des élus du Parti républicain, de ne pas prétendument en faire assez contre l'antisémitisme, deux présidentes d'universités, dont celle de Harvard, à Boston, ont dû démissionner cet hiver.

burs/nr/ube


 

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