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Garde d'enfants: l'offre d'accueil des tout-petits est restée stable

Garde d'enfants: l'offre d'accueil des tout-petits est restée stable
L'offre d'accueil des tout-petitsPaul DEFOSSEUX
 
 

L'offre d'accueil des enfants de moins de trois ans est restée stable en France, la création de places en crèches compensant légèrement une baisse du recours aux assistantes maternelles, selon le rapport annuel de l'Observatoire national de la petite enfance, qui confirme par ailleurs une diminution des congés parentaux.

Au 1er janvier 2017, la France (y compris Mayotte) comptait 2,3 millions d'enfants de moins de trois ans, soit 32.000 de moins par rapport au 1er janvier 2016, selon ce rapport présenté par la Caisse nationale d'allocations familiales (Cnaf), rendu public mardi.

En 2015, l'offre d'accueil des tout-petits a légèrement progressé avec 56,6 places théoriques pour 100 enfants de moins de 3 ans, contre 56,1 en 2014 ou 47,6 places en 2006, première année de calcul de l'indicateur.

Mais les disparités entre les départements demeurent fortes: si en Haute-Loire, ce pourcentage grimpe à 92 places pour 100 enfants, il n'est que de 10 à 40 places en Guyane, en Seine-Saint-Denis ou en Corse.

Dans le détail, on recensait pour 100 enfants 33,1 places chez les assistantes maternelles (qui gardent les enfants chez elles), 17,8 places en crèche, moins de deux places pour la garde à domicile, et environ quatre places en maternelle.

Néanmoins, avec 312.400 assistantes maternelles en exercice en 2015 (-4% par rapport à 2014), la baisse du recours à ce mode de garde, le plus fréquent après la garde parentale, s'est confirmée.

L'accueil collectif (crèches, haltes-garderies...) a dans le même temps continué de progresser avec 428.500 places proposées en 2015, soit 106.000 de plus qu'il y a dix ans, notamment grâce à un fort développement des micro-crèches.

Les moins de trois ans restaient encore le plus souvent et la majeure partie du temps gardés par leurs parents (61%), essentiellement par les mères.

Selon une enquête de la Cnaf présentée mardi, une famille sur deux souhaiterait pourtant que son enfant bénéficie d'un accueil individuel ou collectif. Par exemple, la crèche est souhaitée par 30% des parents alors que 18% y ont recours.

A fin 2016, le nombre des bénéficiaires d'aides versées pendant le congé parental avait diminué à 410.800, soit une baisse de 10% en un an, qui peut s'expliquer par la réforme du congé parental de 2015, visant notamment à mieux le répartir entre les deux parents.

"On assiste à une diminution des bénéficiaires au bout de 24 mois, c'est-à-dire au moment où la prestation doit être prise par le conjoint", a expliqué la responsable de l'Observatoire, Danielle Boyer, lors d'un point presse dans un Relais d'assistantes maternelles (RAM) de Boulogne-Billancourt.

Les pères ne représentaient que 4,4% des bénéficiaires (contre 4,2% en 2015).

La prochaine convention d'objectifs et de gestion (COG), passée pour cinq ans entre l'Etat et la Cnaf, sera signée au printemps. La précédente (2013-2017) avait notamment fixé un objectif de 100.000 places en crèche supplémentaires. Fin 2015, le compteur était à 41.100 places.


 

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