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Gaz lacrymogènes contre des manifestants en colère à Beyrouth: "Nous étions à l’hôtel, à quelques mètres de là", témoigne notre journaliste

Gaz lacrymogènes contre des manifestants en colère à Beyrouth: "Nous étions à l’hôtel, à quelques mètres de là", témoigne notre journaliste
 
Beyrouth
 

Les forces de l'ordre libanaises ont utilisé jeudi soir des gaz lacrymogènes pour disperser des dizaines de manifestants très remontés après la gigantesque explosion meurtrière dans le port de Beyrouth cette semaine, devenue le symbole de l'incompétence et de la corruption des autorités.

Les manifestants ont vandalisé des magasins et jeté des pierres sur les policiers dans le quartier du parlement, selon l'Agence nationale de l'information. Des manifestants ont été blessés lors de la riposte policière, a précisé l'agence officielle.

"Lorsque ces incidents ont éclaté, nous étions dans notre chambre à l’hôtel à quelques mètres de là. Nous avons entendu quelques cris, des éclats aussi. Selon un média local ici, les forces de sécurité ont dû intervenir en faisant usage de gaz lacrymogènes. Des manifestants auraient été blessés dans ces affrontements", confirme Michael Menten, notre journaliste envoyé sur place.

Ces incidents surviennent à l'avant-veille d'une grande manifestation anti-gouvernementale, prévue samedi dans ce pays en proie à une crise économique inédite.

Provoquée mardi par un incendie dans l'entrepôt où étaient stockées depuis six ans 2.700 tonnes de nitrate d'ammonium au port de Beyrouth, l'énorme déflagration a fait au moins 149 morts et 5.000 blessés, sans oublier les dizaines de disparus et les centaines de milliers de sans-abri.

Les autorités libanaises affirment que l'entrepôt a explosé après un incendie. Autorités du port, services des douanes et certains services de sécurité étaient tous au courant que des matières chimiques dangereuses étaient entreposées là, mais ils se sont rejeté mutuellement la responsabilité.


 

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