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Assassinat d'un journaliste au Cameroun: le procès s'ouvre mais est déjà ajourné

Assassinat d'un journaliste au Cameroun: le procès s'ouvre mais est déjà ajourné
 
 

Le procès très attendu de 17 accusés, à divers degrés, de l'assassinat au Cameroun du journaliste Martinez Zogo, pourfendeur de la corruption au sommet du pouvoir et supplicié par un commando militaire en 2023, s'est ouvert lundi mais a été ajourné au 15 avril.

Un richissime homme d'affaires réputé proche de ministres et d'officiers, Jean-Pierre Amougou Belinga, le directeur d'alors du tout puissant renseignement militaire, Léopold Maxime Eko Eko, son chef des opérations Justin Danwe ainsi que le commando de militaires accusé d'avoir enlevé, torturé et tué le journaliste en janvier 2023, sont jugés notamment pour séquestration, torture et assassinat, ou complicité de ces chefs, selon l'acte d'accusation lu devant le Tribunal militaire de Yaoundé.

Cet assassinat d'un journaliste populaire avait provoqué l'émoi et un véritable tollé au Cameroun, vaste pays d'Afrique centrale dirigé d'une main de fer depuis plus de 41 ans par le président Paul Biya, âgé de 91 ans.

Enlevé le 17 janvier 2023 devant un poste de gendarmerie dans la banlieue de la capitale Yaoundé, Arsène Salomon Mbani Zogo, dit "Martinez", 50 ans, avait été retrouvé mort cinq jours plus tard. Son corps nu était atrocement mutilé.

L'assassinat avait provoqué un immense choc au Cameroun où M. Zogo était très populaire, mais aussi à l'étranger, contraignant le pouvoir à accepter de mettre sous les verrous des personnalités auparavant considérées comme intouchables.

Sur un ton corrosif, Martinez Zogo n'épargnait personne au sommet du pouvoir, sauf M. Biya et sa famille, une ligne rouge dans les médias.


 

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