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Vague de chaleur en France: "Dès vendredi, on aura un affolement du mercure avec 40°C"

 
 

La vague de chaleur arrivée d'Espagne se met en place ce mercredi en France par le sud du pays, avec des températures qui vont souvent dépasser les 30 degrés dans la plupart des régions. Le mercure devrait encore s'affoler en franchissant le seuil des 40°c vendredi.

Dans le sillage de la masse d'air chaud venu du Maghreb en passant par l'Espagne, les maximales vont souvent dépasser les 30 degrés ce mercredi après-midi dans la plupart des régions en France, excepté du nord de la Bretagne au Nord-de-Pas-de-Calais, selon Météo-France.

Le thermomètre grimpera de 30 à 33 degrés des Pays de Loire à la région parisienne et au Grand-Est ; 31 à 36 degrés en général sur le reste du pays, et localement 36/37 degrés dans le Sud-Ouest et en basse vallée du Rhône.

D'ici le week-end, cette vague de chaleur va encore s'intensifier avec "des valeurs maximales de 35 à 39 degrés sur le Sud-Ouest jusqu'aux Charentes, ainsi que dans les régions méditerranéennes et en remontant dans la vallée du Rhône", selon Météo-France.

"A partir de vendredi on a un affolement du mercure avec 40°C régulièrement atteint sur le Sud-Ouest et possible jusqu'à la Loire, comme en vallée du Rhône", précise à l'AFP Olivier Proust, prévisionniste de Météo-France.

Il faut s'attendre aussi à une "extension samedi avec une bouffée de chaleur étouffante amenée par un renforcement de vent du Sud sur la moitié nord". Le "tassement" n'est pas attendu avant dimanche.

Une vague de chaleur "remarquablement précoce"

Signes du réchauffement de la planète, les vagues de chaleur se multiplient dans le monde, y compris en France où cet épisode est qualifié de "remarquablement précoce" par le prévisionniste Météo-France.

Cette vague de chaleur qui vient après un printemps et un hiver sec "a un effet aggravant sur la sécheresse des sols" et accentue "le risque de feu de forêt", met en garde M. Proust.

Dans ce contexte étouffant, plus de 500.000 lycéens de terminale ont planché pendant 4 heures sur l'épreuve redoutée de philo, avec de l'eau en quantité, en bouteilles et brumisateurs. "C'est compliqué de faire quatre heures sous la chaleur", estime Carolina, 18 ans, à quelques minutes de l'épreuve au lycée général Victor-Louis de Talence, en banlieue de Bordeaux.

Dans ce lycée, les salles d'examen ont été aménagées "sur la face nord" loin du soleil brûlant. Ici le personnel a "fait très attention à choisir les plus fraîches et à aérer depuis 5H30 ce matin. Les proviseurs dans cette académie ont déjà connu des vagues de chaleur, ils sont vraiment rodés", relève Anne Bisagni-Faure, rectrice de l'Académie de Bordeaux.

"Ca devient invivable !" 

Dans sa résidence universitaire de Toulouse, Gabriel, trouve déjà l'atmosphère "insupportable". "Je ne peux pas ouvrir la seule fenêtre de mon logement de 20 m2 parce qu'elle donne sur une jardin où il y a énormément d'insectes. Et l'aération de la salle de bain ne marche plus depuis trois jours", témoigne-t-il.

Même inconfort pour Louis Layrac, 23 ans, apprenti en maintenance industrielle dans la ville rose. "Avec la blouse, les chaussures de sécurité, ça devient invivable", assure-t-il.

Certaines entreprises modulent les horaires de travail, notamment sur les chantiers de BTP. "En ce moment, on commence plus tôt, 6H30-7H00 au lieu de 8H00. Par contre, une fois qu'on a commencé à le couler (le béton, ndlr), on ne peut pas s'arrêter, il faut aller jusqu'au bout", explique Emmanuel Corbi, sur un chantier à Toulouse.

Des mesures pour soulager les riverains

De leur côté, les collectivités multiplient les mesures pour soulager les riverains. A Lille, la mairie mettra en place un tarif réduit dans les piscines municipales dès l'alerte canicule "orange" pour ses administrés.

A Lyon, la municipalité écologiste a étendu les horaires d'ouverture des parcs et jardins, remis en eau certaines fontaines arrêtées pour cause de Covid-19 et publié une carte interactive des lieux et parcours frais, comme les musées ouverts gratuitement pour l'occasion.

Dans le Tarn, un des départements placés en vigilance jaune, le maire du village de Saint-Benoît-de-Carmaux a décidé de fermer l'école communale jeudi et vendredi, tout en assurant un service de garderie pour les famille qui en ont besoin.


 

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