En ce moment
 
 

Groupes de niveau: Attal et Belloubet unis face aux chefs d'établissements

 

A découvrir

 

Le Premier ministre Gabriel Attal et la ministre de l'Education Nicole Belloubet, après quelques divergences apparentes, se sont montrés unis sur la mise en place de futurs groupes de niveau en français et mathématiques au collège, jeudi lors d'une visite dans un établissement de Chartes.

"Nous sommes complètement partie prenante de ce choc des savoirs" et "je suis en plein accord avec le Premier ministre", a assuré la ministre, aux côtés de Gabriel Attal, lors de ce déplacement dans un collège, où ils ont notamment animé une visioconférence avec des chefs d'établissements (collèges et lycées) connectés.

Mercredi, le Premier ministre (et ex-ministre de l'Education) avait redit son souhait de mettre en place des groupes de niveau en français et mathématiques au collège, très contestés par les enseignants, syndicats et parents d'élèves qui craignent un "tri social". Il s'agit de l'une des dispositions phares du "choc des savoirs" - l'ensemble de mesures annoncées en décembre pour élever le niveau des élèves.

"Je pense qu’honnêtement on est assez raccord sur la mesure", a assuré Gabriel Attal.

Afin de rassurer les chefs d'établissements sur la mise en oeuvre de ces groupes de niveau sur le terrain, Nicole Belloubet a assuré qu'"il n'y a pas de modèle unique". "Ce modèle est à construire, établissement par établissement, avec le concours des équipes pédagogiques, des corps d'inspection, qui seront à votre appui", a-t-elle promis aux chefs d’établissements lors de la visioconférence.

Mercredi, Gabriel Attal avait rappelé que les groupes de niveau seraient "la règle" en français et en mathématiques, et la classe entière "l'exception".

La ministre a annoncé que le "temps en classe (entière) sera de une à dix semaines en fonction des établissements", précisant que les textes officiels paraîtront samedi au Journal Officiel et lundi dans un Bulletin Officiel spécial.

Mais les syndicats de chefs d'établissements, qui ont pris la parole en début de réunion, ont exprimé leur "colère" face à ces groupes de niveau.

Bruno Bobkiewicz, secrétaire général du SNPDEN-Unsa, premier syndicat des chefs d'établissements, a regretté "les délais peu raisonnables" de la publication des textes.

De son côté, Agnès Andersen, secrétaire générale du syndicat de chefs d'établissement ID-FO a demandé "le retrait de cette réforme", estimant que "la profession est à bout".


 

Vos commentaires