Raphaël Glucksmann, tête de liste du PS et de Place publique pour les européennes, et Jordan Bardella, tête de liste du RN, s'affronteront lors d'un débat sur France Inter le 12 avril, a-t-on appris vendredi auprès de Place publique, confirmant une information du Figaro.
"Au Parlement (européen), Raphaël Glucksmann a bâti son mandat autour de la lutte contre les ingérences étrangères", notamment de la Russie, et des liens qu'elle peut avoir avec l'extrême droite, rappelle son entourage pour expliquer ce débat. "Il a fait de la lutte contre l'extrême droite son cheval de bataille", ajoute-t-il.
"Bardella, c'est l'ennemi principal pour nous", et "ce débat sera "l'occasion de montrer les ambiguïtés vis-à-vis de Poutine et les incohérences du RN", précise-t-on de même source.
Une manière aussi de couper l'herbe sous le pied de la macronie, qui essaye d'installer dans les esprits un duel entre la majorité et le RN.
"L'enjeu du scrutin, ce n'est pas la macronie, ni Renew (le groupe soutenu par Emmanuel Macron) qui est très faible au Parlement européen, et risque de perdre sa 3e place. L'enjeu, c'est qui va dominer le parlement", précise la même source, alors que le parti socialiste européen, en deuxième position, derrière la droite, entretient l'espoir de devenir la première formation.
Contacté par l'AFP, le RN n'a pas répondu.
Dans le Figaro, l'entourage de Jordan Bardella a estimé que "ce sera un débat où deux visions diamétralement opposées de l'Europe vont se confronter, ce sera très intéressant pour les Français".
Jeudi soir, lors du premier débat télévisé pour les européennes sur la chaîne Public Sénat, Raphaël Glucksmann s'en est pris à l'eurodéputé du Rassemblement National (RN), Thierry Mariani, l'accusant d'être "le petit télégraphiste du Kremlin". Jordan Bardella avait refusé de participer à ce débat.
France Inter a précisé à l'AFP que la journaliste Léa Salamé, compagne de Raphaël Glucksmann, ne sera pas présente lors du débat le 12 avril, car mise en retrait des interviews et débats politiques avant les élections européennes.
Ce retrait va se faire "en deux temps". A partir de la fin du mois de mars, Léa Salamé se retirera des interviews et débats politiques uniquement, puis à partir de fin avril elle se retirera complètement de l'entretien de 8H20 et du débat de 9H05 sur France Inter.
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