Avec trois sièges comme objectif affirmé, le parti flamand Vooruit (socialistes) espère tripler sa présence au Parlement européen lors du scrutin du 9 juin prochain, a affirmé mercredi sa tête de liste Bruno Tobback.
Il se présente devant l'actuelle eurodéputée Kathleen Van Brempt, qui brigue un quatrième mandat consécutif à Strasbourg. La troisième place est occupée par l'échevin de Genk Yilmaz Kurtal.
A l'automne dernier, la circonscription électorale flamande pour l'élection au Parlement européen s'est vu attribuer un siège de plus pour la législature 2024-2029, dans le cadre d'un ajustement à l'évolution démographique. Il y aura 13 eurodéputés flamands au lieu de 12, pour 8 francophones et un germanophone.
Vooruit s'accroche à sa troisième place dans les sondages, à bonne distance du Vlaams Belang et de la N-VA. Après avoir flirté les 17%, le parti est redescendu sous les 14% sous l'effet de la démission de son président Conner Rousseau.
Pour l'actuelle présidente Melissa Depraetere, c'est bien l'extrême droite qui constitue la principale menace sociétale. "Il n'y a qu'une seule réponse à cela: une Europe forte". Entre la Chine et les États-Unis, aucun État de l'UE ne ferait le poids seul, souligne-t-elle.
Les socialistes flamands parient sur les investissements verts pour dynamiser l'économie du continent et se défaire de combustibles fossiles importés depuis des régimes "sur lesquels nous n'avons que peu de contrôle".
Ils plaident pour des interventions de la Banque centrale européenne (BCE) et des règles budgétaires au service de la création d'emploi. Les investissements dans une industrie européenne de la Défense constituent aussi une priorité pour eux, en vue d'atteindre les 2% du PIB de dépenses de Défense réclamés par l'engagement de la Belgique dans l'OTAN.
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