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La Turquie demande à présent 6 milliards pour gérer les demandeurs d'asile sur son sol: où va mener cette surenchère?

 
 

Face à des Européens toujours divisés, la Turquie faisait monter les enchères lundi en réclamant 3 milliards d'euros d'aide européenne supplémentaire, contre l'engagement d'accepter désormais des retours massifs de migrants ayant rejoint l'UE depuis son territoire. Cette somme s'ajoute aux 3 précédent milliards promis en novembre.

La Turquie fait de la surenchère: désormais, Ankara veut six milliards d'euros pour gérer la présence de migrants sur son sol et stopper les départs vers la Grèce. Ces négociations de la Turquie avec 28 chefs d'Etats et de gouvernements affaiblis, pourraient aboutir sur un triste bilan: des facilités inédites pour la Turquie sans réel contrôle, la fermeture officielle des frontières extérieures de l'Europe et l'absence de solutions coordonnées pour les plus d'un million de migrants qui se trouvent au sein de l'UE, a rapporté notre journaliste Sébastien Rosenfeld, dans le RTLINFO 19H00.

De son côté, alors que les négociations ont lieu, MSF tire la sonnette d'alarme. L'association précise qu'actuellement, une centaine d'enfants se trouvent en train de geler dans le froid et la pluie à la frontière entre la Serbie et la Macédoine, dans une zone isolée.


Une sorte de mécanisme d'échange de personnes

La Turquie a également proposé de reprendre sur son sol des personnes que l'UE lui renverrait, si l'Europe s'engage parallèlement à accueillir le même nombre de réfugiés syriens provenant directement de Turquie, selon un principe de "un pour un". On ignore cependant encore si l'opération de retour vers la Turquie concernerait toutes les personnes arrivées en Grèce ou uniquement les migrants "irréguliers". Se posent aussi des questions de légalité du mécanisme et de logistique.


Ankara veut que les Turcs aient plus de facilité à voyager en Europe

La Turquie a également demandé une accélération de la libéralisation des visas pour ses ressortissants souhaitant voyager en Europe, mais cette libéralisation ne se fera que quand l'accord de réadmission sera complètement appliqué, a indiqué une source européenne.


 

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