La ministre belge des Affaires étrangères, Hadja Lahbib, a prévenu mercredi qu'"il est dangereux de faire des promesses" qui ne pourront être tenues, en faisant référence à la proposition du secrétaire général de l'Otan, Jens Stoltenberg, de créer un fonds de 100 milliards d'euros pour soutenir l'Ukraine face à l'invasion russe.
Le secrétaire général "a fait une proposition de constituer un fonds de 100 milliards d'euros" sur cinq ans. "On va naalyser la faisabilité de cette proposition", a-t-elle affirmé à son arrivée au siège bruxellois de l'Otan pour une réunion de deux jours des chefs de la diplomatie des 32 pays alliés - qui sera étendue jeudi à l'Ukraine.
"Il est important de garder à l'esprit qu'il ne s'agit pas de charité", mais plutôt "d'un investissement dans notre propre sécurité (...) mais en même temps, il est dangereux de faire des promesses que nous ne pouvons pas tenir", a ajouté Mme Lahbib.
Les chefs de la diplomatie des pays alliés devraient discuter de cette nouvelle proposition de M. Stoltenberg.
Interrogé sur cette proposition d'un fonds de 100 milliards d'euros, le secrétaire général s'est refusé à donner des détails, expliquant que les discussions allaient débuter cette semaine en vue de trouver un "consensus" parmi les 32 pays de l'Otan avant leur sommet en juillet prochain à Washington.
"Aucune décision" n'est attendue à cette réunion mais les "discussions vont se poursuivre en vue du sommet de l'Otan à Washington en juillet", a assuré M. Stoltenberg devant la presse. Une échéance confirmée par la ministre belge.
Si un accord est trouvé lors du sommet, le fonds serait approuvé avant les élections présidentielles américaines de novembre, au cours desquelles le candidat républicain Donald Trump, souvent critique à l'égard de l'Otan a une chance d'accéder à nouveau à la Maison Blanche.
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