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Taux bas: un quart des Français sondés prêts à des investissements plus risqués

Taux bas: un quart des Français sondés prêts à des investissements plus risqués
Un peu moins du quart des Français interrogés se disent prêts à prendre davantage de risques concernant leur épargne pour compenser l'érosion du rendement des placements dans un contexte de taux d'inPHILIPPE HUGUEN
 
 

Un peu moins du quart des Français interrogés se disent prêts à prendre davantage de risques concernant leur épargne pour compenser l'érosion du rendement des placements dans un contexte de taux d'intérêts très bas, révèle un sondage publié mercredi.

Dans ce contexte de taux d’intérêt très faibles voire négatifs, 22% des Français interrogés "seraient aujourd'hui enclin à se tourner davantage vers des placements plus risqués pour un meilleur rendement", montre cette étude réalisée par Odoxa pour le cabinet de réflexion Apeci et le quotidien économique Les Échos.

Cette étude, réalisée du 25 au 26 septembre auprès de 1.004 personnes selon la méthode des quotas, "met en lumière la frilosité des épargnants à prendre du risque au moment même où l'ensemble des professionnels du patrimoine les y encourage", a commenté Stéphane Vidal, le président de l'Apeci, cité en introduction de la présentation de ce sondage.

"Les épargnants doivent comprendre que le rendement sans risque, liquide chaque jour et rentable n'existe plus, dans un contexte de taux bas, voire nuls, voire négatifs… leur dire le contraire serait un mensonge", ajoute M. Vidal.

Le sondage s'intéresse également à l'état d'esprit des épargnants dans quatre autres pays, l'Italie, le Royaume-Uni, l'Espagne et l'Allemagne.

"En France comme partout en Europe, la peur est la principale motivation à épargner. Les pays du sud, dont la France, sont bien plus angoissés que ceux du nord", montre l'étude.

Ainsi, la peur pour l'avenir ressort comme l'un des premiers motifs d'épargne pour 51% des personnes interrogées en France, 59% en Italie, 53% en Espagne. À l'inverse, ce motif n'est cité que par 47% des Britanniques sondés et 38% des Allemands.

De manière générale, la sécurité reste le critère le plus important dans un produit d'épargne pour tous les Européens interrogés. En revanche, "la forte demande de disponibilité est une spécificité française, tout comme la quête de performance est typiquement britannique", selon le sondage.

Dans ce contexte, en France comme dans les autres pays européens testés, une écrasante majorité de personnes interrogées "ne pensent pas que leur système actuel leur permettra de bénéficier d'une retraite correcte", explique Odoxa.

"Du coup, de plus en plus de Français ont souscrit un produit de retraite complémentaire. Les seniors sont trois fois plus nombreux à l'avoir fait que les jeunes", est-il ajouté.


 

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