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Ryanair offre à Lufthansa de "régler son problème avec les syndicats"

Ryanair offre à Lufthansa de "régler son problème avec les syndicats"
Un avion de la compagnie Ryanair au dessus des Alpes italiennes, le 1er juillet 2015OLIVIER MORIN
 
 

Le patron de Ryanair, Michael O'Leary, offre à Lufthansa de "l'aider à résoudre son problème avec les syndicats" en "menaçant" ceux-ci de reprendre le trafic moyen-courrier de la compagnie allemande, dans une interview mardi au quotidien Handelsblatt.

"Parler de négociations serait excessif. Mais il y a eu de nombreuses rencontres avec le patron de Lufthansa Carsten Spohr - un gars vraiment malin. Nous pourrions l'aider à résoudre son problème avec les syndicats", assure M. O'Leary.

"Il suffit qu'il les menace de confier à Ryanair le trafic moyen-courrier", conseille le patron de la compagnie irlandaise, qui plaide depuis des semaines pour un partenariat lui permettant d'alimenter les grandes compagnies en sièges à bas coûts sur les courtes distances.

M. O'Leary, qui réitère sa proposition dans le Handelsblatt, se dit "convaincu" que Lufthansa, British Airways ou Air France passeront de tels accords "dans cinq ou dix ans", faute de pouvoir assumer les "pertes élevées" sur ce créneau peu rentable pour les grands groupes.

"Pour Air France, le coût d'un siège moyen courrier doit tourner autour de 100 à 120 euros", alors que ceux de RyanAir "sont à 30 euros", calculait le patron du groupe irlandais fin septembre à Paris.

Lufthansa, dont les pilotes ont mené début septembre leur 13e mouvement de grève en 18 mois, n'exclut pas une coopération de sa plateforme à bas coûts Eurowings avec la compagnie britannique EasyJet, affirme le magazine Der Spiegel, sans que le groupe ne confirme.

Michael O'Leary raille dans le même entretien le récent conflit social chez Air France, marqué la semaine dernière par des violences contre des vigiles et deux dirigeants, y voyant "la conséquence du modèle social français".

"La police n'est pas intervenue et les syndicats font ce qu'ils veulent", prétend le patron du groupe irlandais. Cinq salariés d'Air France ont été interpellés lundi et se trouvaient toujours en garde à vue ce mardi.


 

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