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91,2% des recettes des radars ont financé la sécurité routière en 2017 (ministère)

91,2% des recettes des radars ont financé la sécurité routière en 2017 (ministère)
Radar routier en 2005 sur l'A75.DOMINIQUE FAGET
 
 

Plus de 91% des 1,013 milliard d'euros issus des amendes des radars automatiques en 2017, soit 924,5 millions d'euros, ont financé la lutte contre l'insécurité routière, notamment l'entretien et la modernisation du réseau routier, affirme mardi le ministère de l'Intérieur.

Les 8,8% restants, soit 88,7 millions d'euros, ont été affectés au désendettement de l'État, détaille le ministère dans un communiqué reprenant un rapport annexé au Projet de loi de finances 2019.

Près des trois-quarts (73%) des 924,5 millions ont été répartis entre l'Agence de financement des infrastructures de transports de France (405,5 M EUR), en charge de "moderniser et sécuriser le réseau routier" (routes, tunnels...), et les collectivités locales (270 M EUR), qui ont également en charge une part des aménagements routiers (carrefours, arrêts de transports en commun, etc.).

Le reste (27%), soit 249 M EUR, a été octroyé à la Délégation interministérielle à la sécurité routière pour financer "le système de gestion des points du permis de conduire", notamment l'expédition des lettres d'information des contrevenants sur le nombre de points dont ils disposent, l'entretien des 4.446 radars et les actions de sensibilisation (campagnes de prévention, études, etc.).

En 2016, 91,8% des recettes des radars avaient été consacrés à la sécurité routière et 8,2% au désendettement de l'État.

"La légère baisse de 0,6 point est liée à l'augmentation des recettes liées aux amendes forfaitaires majorées (+28,9 M EUR) qui sont réparties, selon la loi, à hauteur de 53% pour les collectivités locales et de 47% pour le désendettement de l’État", explique le ministère.

"Ce rapport officiel témoigne de la volonté de transparence des pouvoirs publics", souligne-t-il, en déclarant que "la décision d'implanter ou d'utiliser des radars n'est jamais prise en considération d'intérêts financiers mais uniquement pour contribuer à la réduction des morts et des blessés sur nos routes".

C'est la deuxième année que l’État rend public ce rapport, conformément à une décision du Conseil interministériel de sécurité routière du 2 octobre 2015 destinée à combattre l'idée de radars "pompes à fric".

Depuis 2003, les recettes des radars n'ont cessé d'augmenter.

Après avoir franchi la barre du milliard d'euros en 2017, elles devraient rapporter 1,029 milliard d'euros en 2018, selon des estimations gouvernementales.

Pour 2019, les autorités tablent sur une nouvelle hausse de 12%, en raison notamment de l'abaissement à 80 km/h de la vitesse maximale autorisée sur certaines routes entré en vigueur le 1er juillet.


 

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