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La présidence belge retire le vote sur la restauration de la nature de l'ordre du jour

 
 

La présidence belge du Conseil de l'UE a décidé de reporter sine die le vote final des Etats membres sur la loi de restauration de la nature. La législation risquait de ne pas remporter le soutien suffisant pour être adoptée, a appris Belga à bonne source.

Cette loi vise à mettre en place des mesures de réparation sur 20% des terres et des espaces marins de l'UE d'ici 2030.

Pour être adoptée définitivement, elle doit encore obtenir un dernier feu vert des ministres européens de l'Environnement réunis au Conseil. Cette étape est habituellement une formalité, puisqu'un accord a été conclu en novembre entre les négociateurs du Conseil et du Parlement.

Une réunion des ministres de l'Environnement est prévue lundi, mais le point a été retiré de l'ordre du jour. La Belgique, qui coordonne les travaux jusqu'à la fin du mois de juin, remettra le dossier sur la table "en temps voulu", d'après une source diplomatique.

Pour être adoptée, la législation doit obtenir la majorité qualifiée au Conseil, c'est-à-dire le soutien de 15 pays représentant au moins 65% de la population européenne.

Dans l'état actuel des choses, il manquerait le soutien d'un État membre pour atteindre le seuil nécessaire. Une série de pays ont annoncé qu'ils voteraient contre ou s'abstiendraient: les Pays-Bas, l'Italie, la Pologne, la Hongrie, l'Autriche, la Finlande, la Suède ainsi que la Belgique en raison de divergences entre les entités fédérées. Si l'un d'entre eux bascule vers le "oui", la loi pourra passer.

Au Parlement européen, le vote final sur la loi de restauration de la nature a eu lieu en février. Non sans peine: à trois mois des élections européennes et sur fond de grogne des agriculteurs, l'aile droite de l'hémicycle menaçait de la faire capoter.


 

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