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Faux pass sanitaires: un médecin, ses complices et leurs clients en garde à vue

Faux pass sanitaires: un médecin, ses complices et leurs clients en garde à vue
Contrôle d'un pass sanitaire à la terrasse d'un restaurant de Marseille, le 9 août 2021Christophe SIMON
 
 

Un médecin du Val-de-Marne soupçonné d'avoir vendu au moins 220 faux pass sanitaires, ses complices présumés et une vingtaine d'acheteurs ont été placés en garde à vue mardi, a appris l'AFP de source policière.

Le médecin, âgé de 56 ans, tient un cabinet dans la petite ville de Joinville-Le-Pont, au sud-est de Paris. Il est soupçonné d'avoir vendu au moins 220 faux pass, pour un prix affiché à 1.000 euros pièce.

Lors de la perquisition de son cabinet, les enquêteurs ont saisi, entre autres, des pass et des tests PCR factices.

Ce médecin exerce dans le Val-de-Marne, mais a été interpellé en Seine-Saint-Denis, où il vit. Les enquêteurs ont saisi son pavillon "évalué à 600.000 euros", ainsi qu'une "une quinzaine de comptes bancaires pour plusieurs milliers d'euros".

Ses complices présumés, une femme de 53 ans et un homme de 49 ans, ont été également interpellés, respectivement dans le Val-de-Marne et en Bretagne, puis placés en garde à vue, dans le cadre d'une enquête dirigée par le parquet de Créteil pour "escroquerie aggravée" et "faux administratifs".

Ces affaires de falsification liées à la pandémie de Covid-19 mettent souvent en cause "des personnes employées dans les centres de vaccination (...) des cyber-attaquants qui utilisent le code du médecin pour faire de faux pass", mais rarement "un médecin qui se met à monnayer", commente la source policière.

En juillet, les enquêteurs de la Sûreté territoriale du Val-de-Marne avaient été alertés de l'existence d'un compte Snapchat proposant des faux tests PCR et de faux pass sanitaires. Leurs investigations ont "démontré que les patients ne sont jamais venus au cabinet".

La vingtaine de clients placés en garde à vue, tous majeurs, ne serait pas spécialement opposée à la vaccination. C'est "la période d'été" qui aurait motivé leurs achats frauduleux: "Certains pays demandaient un cycle vaccinal complet et ils ont payé des prix exorbitants pour partir en vacances", avance la source policière.

Les enquêteurs soupçonnent le médecin de fraude auprès de la Sécurité sociale. Au moins trois départements - Seine-Saint-Denis, Paris et le Val-de-Marne - seraient victimes.


 

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