Une centaine de manifestants, principalement des femmes et des indigènes, ont réclamé mercredi à Quito l'arrêt de plus de 400 torchères qui brûlent les gaz générés lors de l'extraction de pétrole dans les régions amazoniennes de l'Equateur.
La Cour provinciale de Sucumbios, dans le nord-est du pays, a jugé en 2021 que ces torchères violaient le droit des populations locales à vivre dans un environnement sain et qu'elles devaient être progressivement retirées.
Les manifestants dénoncent le fait qu'elles continuent de cracher leurs flammes au milieu de la jungle amazonienne.
La plainte initiale avait été déposée par neuf jeunes filles des provinces de Sucumbios et Orellana.
La fumée des torchères "entre par le toit et nous brûle les yeux, nous la respirons", a expliqué à l'AFP Kerly Herrera, l'une des plaignantes âgée de 11 ans. Elle a raconté que sa grand-mère est morte d'un cancer et que sa tante en souffre maintenant.
"Une justice qui prend trop de temps n'est pas une justice", ont scandé les manifestants, certains portant des masques de singe ou de jaguar.
La compagnie pétrolière publique Petroecuador assure avoir fermé, entre janvier 2022 et mars 2023, 112 torchères en service depuis 1977.
Le gaz émanant de ces torchères est désormais transféré par pipeline vers des stations de traitement pour être utilisé dans la production d'électricité et les systèmes de chauffage.
Cependant, les manifestants dénoncent l'apparition de nouvelles torchères. "Nous sommes ici pour exiger le respect de la sentence (...) 30 mois se sont écoulés depuis que la sentence aurait dû être exécutée, ils étaient censés avoir éliminé plus de 400 torchères", a expliqué Leonela Moncayo, une autre des jeunes plaignantes, âgée de 13 ans.
En 2020, l'ONG Accion Ecologica avait comptabilisé 447 torchères opérant en Amazonie équatorienne où est extrait du pétrole brut, principal produit d'exportation du pays.
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