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De nombreux jeunes souffrent d'acouphènes: d'où vient ce bruit parasite et comment se protéger?

De nombreux jeunes souffrent d'acouphènes: d'où vient ce bruit parasite et comment se protéger?
 
 

On estime que 10 à 15% de la population souffre d’une quelconque forme d’acouphène.

Selon une étude relayée par test-Achat. 75% des jeunes en ont de manière occasionnelle. (Test-Achat ne cite pas sa source ni ce qu'est pour elle un "jeune").

Les acouphènes ne se soignent pas, il faut vivre avec. Ce sont des bruits que l'oreille crée et qui s'assimilent à un sifflement, un battement ou un bourdonnement.

Le meilleur moyen de s'en prémunir est de ne pas s'exposer à des volumes trop importants ou du bruit. Il y aussi les traumatismes sonores : brutal (un coup de feu), chronique (quelqu’un qui travaille au marteau piqueur longtemps par exemple)

Une exposition quotidienne d’une heure à 90 décibels, volume vite atteint avec un iPod par exemple, peut déjà s’avérer néfaste pour l’audition. Une exposition à 100 décibels peut déjà provoquer des dommages après cinq minutes. Les bruits générant 120 décibels - notre seuil de tolérance - peuvent quant à eux s’avérer immédiatement nocifs. Se classent entre autres dans cette catégorie: une autoradio au volume maximal, une soirée en discothèque, un concert de rock ou un festival, ainsi qu’une sirène, un feu d’artifice ou encore un avion qui décolle.


Les 15-17 ans davantage touchés

Des chiffres français confirment qu'effectivement, les 15-17 ans sont davantage touchés par le phénomène.

89% des 15-17 ans interrogés qualifient ainsi leur audition de bonne ou de très bonne. Pourtant, plus de 70% reconnaissent avoir parfois des difficultés à suivre les conversations à cause du bruit ambiant et près des deux tiers (65%) ont déjà ressenti des acouphènes, contre 56% il y a un an, selon cette enquête Ifop, réalisée à l'occasion de la 20e journée nationale de l'audition le 14 mars.

Les adolescents semblent même plus sujets à ces difficultés d'audition que la moyenne des Français, puisque tous âges confondus, 52% à 65% évoquent des difficultés à suivre les conservations dans différentes situations de la vie quotidienne.


"Ce n’est plus jamais"

Notre journaliste Clemence Kreit a rencontré Quentin, 23 ans, qui souffre d’acouphènes. "Il y a deux ans, après un concert, je les ai eus et ce n’est plus jamais reparti. Donc actuellement, je vis avec. Cela peut arriver très vite et à n’importe qui", a-t-il confié.

Un bruit temporaire ou permanent, le docteur Georges Verougstraete, un ORL, explique le causes de ces acouphènes. "Il y en a plusieurs. Dans le cas de Quentin, c’est un traumatisme sonore, après un concert, où l’intensité sonore a été très importante. Chez la plupart des gens, cet acouphène disparaît dans les 24 à 48h. Il y a d’autres acouphènes dus à des lésions neurinomes (mais c’est extrêmement rare) ou à des otites séreuses."

L’acouphène n’est pas dangereux mais désagréable. "Il est juste gênant, mais il peut être de temps en temps associé à une perte d’audition, mais ce n’est pas l’acouphène qui donne une perte d’audition", ajoute le docteur Georges Verougstraete

Un conseil : ne vous exposez pas trop longtemps au bruit et protégez vos oreilles à l’aide de bouchons.

Comment éviter les acouphènes ? "Plus on est dans une intensité sonore élevée, moins il faut y rester et au plus il faut protéger ses oreilles. A partir de 90 à 100 décibels, il faut mettre un bouchon. Il y a les bouchons tout à fait classiques qu’on peut acheter à la pharmacie. Ils permettent une atténuation de 20 à 25 décibels. Mais il y a aussi des bouchons sur mesure et qui ont des filtres, qui permettent de filtrer la fréquence qu’on veut bloquer. Ils sont un peu plus cher dans des magasins pour appareils auditifs", conseille Georges Verougstraete.


 

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