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Le KCE plaide en faveur des vidéo-consultations, complément utile aux soins classiques

Le KCE plaide en faveur des vidéo-consultations, complément utile aux soins classiques
 
 

(Belga) La crise sanitaire provoquée par le nouveau coronavirus a permis l'adoption à grande échelle des consultations médicales par téléphone ou vidéo. Pour le Centre fédéral d'expertise des soins de santé (KCE), qui publie mercredi une étude sur la question, l'utilisation des soins numériques doit être encouragée, en complément des consultations en face-à-face.

L'Institut national d'assurance maladie invalidité (Inami) et le CHU de Namur avaient demandé au KCE, avant la crise sanitaire, d'évaluer l'impact des consultations vidéo sur la santé des malades chroniques. Le centre était également chargé d'analyser la mise en place de ces soins numériques en France et aux Pays-Bas. Entre-temps, la crise sanitaire du Covid-19 s'est déclenchée, menant à l'autorisation et au remboursement des consultations par téléphone ou vidéo, des décisions jusqu'alors impensables. "L'essor des soins numériques semble désormais inéluctable, tant ils paraissent prometteurs pour rendre les soins de santé plus accessibles et contribuer à leur amélioration", note le KCE. Le centre d'expertise s'est focalisé, dans son étude, sur les malades chroniques. Il relève qu'aucune recherche n'a prouvé que les vidéo-consultations seraient équivalentes ou meilleures que celles en face-à-face. Mais rien ne prouve non plus qu'elles auraient un impact négatif pour les patients qui "s'en montrent globalement satisfaits". Le KCE recommande dès lors de développer une politique de remboursement des vidéo-consultations, et des soins numériques dans leur ensemble. Il faudra la mettre en œuvre "étape par étape et de manière réfléchie" car les "soins à distance soulèvent également de nombreuses questions concernant leur sécurité, (...) le respect de la vie privée, le remboursement du prestataire de soins, les responsabilités et les assurances". Le centre d'expertise fédérale souhaite que les associations de professionnels et de patients déterminent les cas pour lesquels les consultations par vidéo peuvent être utiles et à quelles conditions. Le KCE souligne qu'il ne peut être fait appel aux soins numériques sans le consentement éclairé du patient. La technique et l'équipement devront s'intégrer facilement aux soins habituels et soignants comme patients devront disposer ou acquérir les compétences nécessaires pour les utiliser. Le KCE relève également que les applications de vidéo-consultations sont nombreuses, "ce qui ne facilite pas une vision claire de la situation, ni pour les prestataires de soins, ni pour les patients". Il préconise qu'un organisme officiel indépendant les évalue de manière transparente et publie ensuite la liste des applications satisfaisantes. Au minimum, elles doivent "être conformes à la législation sur la protection de la vie privée, être compatibles avec le système belge eHealth et pouvoir s'inscrire dans le portail de santé personnel des patients". Le centre souligne que ces soins à distance ne doivent pas remplacer les consultations classiques mais se présenter en "modalité complémentaire utile". (Belga)


 

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