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Handicap International forme d'autres ONG à l'usage des drones

Handicap International forme d'autres ONG à l'usage des drones
 
 

Handicap International utilise depuis quelques années des drones pour rechercher des mines dans les zones de conflit. Après avoir lancé le projet au Tchad, l'ONG a opté pour ce système - qui permet de localiser précisément les armes et donc de réduire la zone et le temps des recherches - en Irak puis au Liban. Désormais, Handicap International partage son expertise avec d'autres ONG, rapporte-t-elle mercredi.

"Ce que nous faisons à chaque fois, c'est délimiter une surface sur Google Earth", après avoir mené des enquêtes avec les habitants, explique Xavier Depreytere, responsable du Projet Drone. "Ensuite, nous la survolons avec le drone et prenons des centaines de photos, qui sont ensuite collées sur une carte que nous pouvons analyser. Nous commençons par rechercher des explosifs visibles, qui sont ensuite marqués numériquement sur la carte. Nous volons ensuite plus haut et recherchons certains motifs spécifiques : des cratères alignés, de la végétation d'une couleur différente, etc. tout ce qui n'est pas naturel. Ces motifs révèlent l'emplacement des mines."

Outre un certain nombre d'opérations de déminage avec ses propres équipes équipées de cette technologie, des démineurs d'autres ONG sont également formés pour travailler avec les drones. "Nous pouvons dire que Handicap International est l'acteur le plus spécialisé du secteur dans ce domaine", se félicite le responsable du projet.

L'expérience des dernières années a démontré que le processus est particulièrement efficace dans les zones où le conflit est récent. Les drones pourraient ainsi être utilisés en Libye et au Yémen, estime M. Depreytere.

Les mines antipersonnelles et les restes explosifs de guerre continuent de tuer 10.000 civils chaque année, rappelle Handicap International.


 

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