Le secteur du livre dénonce un "abandon manifeste" de la Fédération Wallonie-Bruxelles durant cette législature et appelle les prochains gouvernements (fédéral et des entités fédérées) à le placer parmi leurs priorités. Réuni au sein du PILEn, le secteur émet jeudi, à l'occasion de l'ouverture de la Foire du Livre de Bruxelles, ses revendications en vue des élections de juin prochain.
"Seuls 0,5 % des ressources du ministère de la Culture" de la Fédération Wallonie-Bruxelles ont été consacrées au secteur "Lettres et Livre" sous cette législature, déplore ainsi le Partenariat interprofessionnel du livre et de l'édition numérique (PILEn). Cette organisation, qui réunit six associations professionnels du secteur, fustige que "les aides directes aux professionnelles, et singulièrement aux auteurs et autrices ainsi qu'aux éditeurs et éditrices, sont restées bloquées tout au long des cinq dernières années à leur niveau de 2006".
Aux yeux du secteur, les "dispositifs de soutien" ont été "saupoudrés" et "dépendent encore et toujours de critères dépassés par les réalités de terrain".
PILEn dénonce "l'absence d'une politique artistique et culturelle, équitablement financée, en faveur des Lettres et du Livre".
"Il est important que personne ne fuie ses responsabilités : ni la Fédération Wallonie-Bruxelles, chargée du soutien culturel du secteur, ni les Régions, en charge du soutien économique de la filière, ni le fédéral, responsable de la taxation discriminatoire sur le patrimoine des bibliothèques publiques de droit privé", plaide le PILEn.
Dans son mémorandum, le PILEn émet plusieurs propositions, notamment pour accroître le taux d'emploi ou soutenir la formation des professionnels, par exemple face à l'arrivée de l'intelligence artificielle. Selon l'organisation, le secteur du livre a contenu la baisse de son chiffre d'affaires à 1,2% en 2023, par rapport à l'année précédente, grâce à une hausse du prix des livres. Le nombre d'exemplaires vendus a, lui, diminué de 5,9%.
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