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Art contemporain: une année faste pour la FIAC, le pôle de Paris renforcé

Art contemporain: une année faste pour la FIAC, le pôle de Paris renforcé
Oeuvre de l'artiste suisse Urs Fischer exposée au Grand Palais à Paris le 16 octobre 2019, à l'occasion de la 46ème Foire internationale d'art contemporainALAIN JOCARD
 
 

La FIAC se porte bien: 74.580 entrées ont été enregistrées en cinq jours, soit +2,87 % par rapport à 2018, confirmant le pôle d'attraction de Paris, ont annoncé les organisateurs de la Foire internationale d'art contemporain dans un communiqué.

Cette 46e édition, rendez-vous incontournable de l'automne pour l'art contemporain, s'est achevée dimanche au Grand Palais, avec la présence de 199 galeries de 28 pays, dont pour la première fois une galerie iranienne et une galerie d'Afrique sub-saharienne (Afrique du Sud non compris). Une quarantaine de galeries françaises étaient représentées.

Analysant les premières données des ventes et les commentaires jubilatoires de grandes galeries qui se félicitaient de bonnes ventes dès le début de la foire, Jennifer Flay, présidente de la FIAC, voit "une attractivité accrue" de la place de Paris sur un marché dominé par New York, Londres et Hong Kong.

La FIAC est la troisième foire internationale d'art contemporain avec Art Basel et la Frieze de Londres.

"La FIAC, a-t-elle estimé, agit comme une caisse de résonance du puissant renouveau parisien. Bénéficiant de solides ancrages, ce renouveau est intrinsèque". "Il ne doit pas ses fondements à de quelconques événements géopolitiques, mais pourrait dans l’avenir en être renforcé", a-t-elle ajouté, dans une remarque qui peut s'appliquer, entre autres, au Brexit.

Outre des grandes régions habituelles de provenance --Europe, Amérique du Nord, Asie de l'Est--, des visiteurs, parfois pour la première fois, sont venus de pays très divers: du Nigéria à la Côte d'Ivoire, du Mexique à la Colombie, d'Indonésie à l'Iran, en passant par le Liban et l'Arabie Saoudite.

La FIAC avait investi six lieux accessibles librement: le Jardin des Tuileries, la place de la Concorde, la Place Vendôme, le musée Delacroix, le Petit Palais et l’Avenue Winston Churchill.

Des œuvres y ont mis l'accent sur l’environnement et l’immigration: "Sufferhead" du Nigérian Emeka Ogboh, "Sun Boat" de l'Egyptien Moataz Nasr, "Garden" de l'Autrichien Lois Weinberger ou encore la série AIDS du collectif canadien General Idea.

La FIAC avait lancé plusieurs actions aux côtés d’ONG, comme l’Institut du Cerveau et de la Moelle Epinière (ICM), Care et l’association Aider les Autres (avec le jeu 1 Picasso pour 100 euros), AIDES et l’association d’aide à la réinsertion EDVO.

Les exposants français à la FIAC ont exposé une majorité d'artistes étrangers, seulement 35% étant français, regrette le Journal des arts.

Profitant de la tenue de la Fiac, des galeries françaises se tournent vers les Foires off, moins chères, qui connaissent un franc succès.

La FIAC investira le Grand Palais du 22 au 25 octobre 2020 pour sa 47e édition.


 

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