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Cohabitation entre cyclistes et automobilistes: "Chacun doit avoir sa propre place"

 
 

C’est apparemment une des conséquences du coronavirus et de notre long confinement: nombre de Belges ont (re)pris goût au vélo. Comment gérer ce nouvel afflux de deux roues dans les rues de nos villes? Comment rendre optimale la cohabitation entre cyclistes et automobilistes?

Ce dimanche 20 septembre est la journée sans voiture à Bruxelles. L’occasion pour bon nombre de Belges de sortir le vélo et de profiter de routes dégagées. Mais pour les usagers quotidiens de la route, cycliste ou automobiliste, le partage de la voirie n’est pas toujours facile.

Sur le plateau de "C’est pas tous les jours dimanche", Hicham Karkouch, cycliste, explique une de ses mésaventures: "Je rentrais de soirée avec ma copine, on a pris le feu à gauche et la voiture qui était derrière nous nous a fait une queue de poisson. Elle était tellement proche de moi que, par réflexe, j’ai tapé sur la vitre. Il était dans la voiture en train de crier. Il était fort agressif."

Des expériences comme celles d’Hicham, les cyclistes en vivent souvent, des moments de peur sur la route. Mais les automobilistes racontent aussi que certains cyclistes arrivent de nulle part sans lumière et les surprennent aussi. C’est le cas de Charlotte, elle quittait le rond-point Montgomery de Bruxelles quand un cycliste a traversé brusquement à vélo le passage pour piéton: "Je lève le bras, l’air de dire ‘tu fais n’importe quoi’ et il s’arrête. Je dis: ‘On ne débarque pas comme ça.’ Il me dit: ‘Si, j’ai le droit.’ J’explique que non: ‘Vous n’avez pas le droit, il y a un cédez le passage. Sur un passage pour piéton, vous êtes censés descendre de selle.’ ‘Sale p***, retourne en France, sale p***.’ C’est assez frustrant, on ne peut jamais les identifier, on ne peut pas leur expliquer."

Des formations? et du respect...

Christophe Giltay, chroniqueur et journaliste, raconte la même histoire au même endroit: "Heureusement que j’ai des réflexes. (…) Mais si la prochaine fois, je n’ai pas de réflexe… Entre une voiture et un vélo, c’est la voiture qui gagne donc moi je les incite à la prudence. Il y a des associations comme le GRACQ (Groupe de Recherche et d’Action des Cyclistes Quotidiens) qui font des formations pour les cyclistes. Je pense que ça devrait sinon être rendu obligatoire, au moins fortement conseillé."

Enfin, Elke Van den Brandt, ministre bruxelloise de la Mobilité, explique que les infrastructures mises en place pour les cyclistes et les transports en commun depuis le confinement sont là pour calmer les tensions: "C’est là pour que chacun, chacune ait sa propre place."


 

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